L.A.P.D. / C.O.P.S.
Rapport d'investigation
N°280-03 CROW / COPS.
Date : 27 juillet 2030.
Responsables d'enquête : James CROW.
Objet Affaire Kreïssage.
Rappel des faits :
11 junkies de sexe féminin ont été retrouvées assassinées dans le quartier de Norfalk. Les crimes ont été commis selon le même mode opératoire d'après les pièces fournies au dossier (voir pièces jointes en annexe : photos des scènes de crimes, rapports de légiste) : toutes les victimes ont été découpées à l'aide d'un outil à haute vélocité en six parties distinctes : bras, tête, jambes, tronc. L'hémorragie massive causée dés la première blessure portée aux victimes aurait causée leur mort de manière instantanée. Il n'apparait aucun lien apparent entre les victimes aux vus des premiers éléments d'enquête.
Bilan des investigations menées :
Afin d’étayer le dossier remis à l’équipe des enquêteurs du LAPD, plusieurs recherches ont été menées : consultation et recoupage du dossier des victimes avec celui du fichier des personnes disparues, recherche d’affaires d’homicides similaires dans les états voisins, passage en revue des évasions des hôpitaux psychiatriques de la région, reprises des rapports des légistes avec nouvelle vérification des causes des décès et des analyses toxicologiques.
Aucune de ces recherches n’a permis de réduire notre champ d’investigation.
Un douzième crime, puis un treizième crime font été commis dans le quartier de Norfolk. La douzième victime appartenait au gang des Gandy Isolation Crew, comme le laissait présumer le dessin en forme de SMILEY retrouvé sur ses vêtements. La treizième victime, semblait « habiter » le quartier.
Comme pour les précédentes victimes, aucun élément n’a permis de procéder à leur identification.
Curieusement, aucune trace de liens ou de résistance n'a été constatée sur les victimes à l'autopsie. Des traces de produits stupéfiants (Quetch) ont été retrouvées dans le sang de chacune des victimes, ce qui pourrait expliquer la raison pour lesquelles elles n’ont pas tentées de résister ou de fuir face à leur agresseur.
L’absence flagrante de possession personnelle sur chacun d’elle et les poches retournées de la treizième victime indiquent que le tueur à veiller à leur dérober leurs biens personnels pré ou post mortem.
D'après les preuves retrouvées sur les scènes de crime et un témoin oculaire nous pouvons affirmer que l'auteur de ces crimes est un homme d'environ 1,80 m 1,90m, pesant environ 120 kg, le crane rasé, portant des rangers de taille 49, et conduisant un véhicule type 4x4 ou humer noir ou bleu foncé. Un ancien membre de l'armée pourrait correspondre à ce profil.
Une recherche croisée entre les véhicules de cette série répertoriée grâce à la police scientifique et les photos des conducteurs desdits véhicules n'a pas été probante.
Un signalement du véhicule et du profil présumé du tueur a été transmis au commissariat.
Le surnom donné par les journalistes à l’auteur des faits « kreissage » provient des similitudes constatées entre les crimes perpétrés dans le quartier de Norfolk et ceux d'un ancien tueur psychopathe qui sévissait dans les années 80-90.
Un tueur d'origine allemande qui avait une quarantaine de victimes à son actif quand il s'est donné la mort à l'aide d'un revolver. La majorité de ses victimes était des femmes. Toutes ses victimes, des êtres marginaux, vivaient en marge de la société.
A ce stade de l’enquête il nous était envisageable de penser que nous avions affaire à un COPYCAT : un assassin psychopathe "copieur" vouant une vénération malsaine à un autre assassin.
Une des spécificités des COPYCAT est qu’ils reproduisent des crimes en tous points similaires au tueur, dont ils admirent l’œuvre.
Plus que la mort elle-même, c’est la manière dont est elle amenée, le respect de chaque détail du rituel de l’assassin copié qui procure une véritable jouissance au tueur : pose des corps, armes utilisées, calendrier, profils de victimes…
Dans le cas présent, le mode opératoire était identique à celui des crimes perpétrés dans les années 80-90, à un détail près : l’arme employée était différente, ce n’était pas une disqueuse que l’assassin employait à l’époque, mais une hache.
La quatorzième victime fut retrouvée sur un chantier en construction de Norfolk. Si le profil de la victime correspondait aux autres, le mode opératoire a différé, preuve que le tueur a été gêné dans l’accomplissement de son « rituel » (voir photos de la scène de crime joint) : victime non sectionnée, arme différente : l’arme qui a donné la mort était un pistolet à clous si on se base sur les deux impacts retrouvés sur la victime, enfin ses poches n’étaient pas retournées,.
En fouillant la victime nous avons pu découvrir des bombonnes contenant du Quetch, ainsi que les clefs d’un box.
Le box en question contenait quelques affaires de la victime, des papiers divers, un ordinateur, et un enfant en bas âge, pour lequel les services de l’enfance ont été sollicités.
Une analyse rapide de l’historique des consultations du pc nous ont amenés sur un site de photos de charme. De nombreux visages des victimes de l’affaire y ont été reconnus.
Le forum s’est révélé comme être un moyen détourné de se procurer du Quetch. Aucune transaction n’a été enregistrée en direct, il s’agissait d’avantage de messages assez évasifs ainsi que des lieux de rendez-vous pour des transactions.
Parmi les pseudonymes enregistrés notamment celui d’une certaine Smiley 2030 qui pourrait correspondre à la douzième victime.
Dans la section privée de la victime, parmi les messages échangés, un message à retenu notre attention, celui d’un certain A.K.
Son contenu et l’heure indiquée pouvait correspondre au rendez-vous au cours duquel la victime avait été assassinée.
En remontant l’adresse IP de cet utilisateur, A.K. nos soupçons ont été confirmés par la présence sur son disque dur de vidéos pornographiques du type snurf mouvies, d’extraits de Meinkampf, et avons assisté à l’assassinat en direct à l’aide d’une tronçonneuse d’un tiers ligoté sur une chaise. Cette extrait remontrait à environ 1 mois ½ date approximative à laquelle ont démarré les premiers homicides de Norfolk. Près de 10 personnes entouraient la victime, le tueur, un homme grand et massif, les cheveux rasés correspondait en tout point au profil de notre assassin.
Une recherche nous a permis de localiser le lieu de connexion de l’utilisateur, et nous avons décidé de faire une première reconnaissance, sur le site avant d’appréhender ce suspect.
Une fois sur place, nous avons repéré le humer noir, semblant correspondre à la description de notre témoin oculaire.
Voyant que l’inspecteur Williams surpris par le suspect alors qu’il était entrain d’effectuer un simple contrôle sur ledit véhicule avait failli être assassiné de sang froid par ce dernier, à l’aide d’un pistolet à clou (vraisemblablement celui utilisé sur la quatorzième victime) j’ai procédé aux sommations d’usage avant d’éliminer le suspect de deux balles à bout portant.
J’ai agi sur le coup de la légitime défense en voulant protéger la vie de l’inspecteur Williams, le suspect ne voulant coopérer. J’ajoute que son comportement indiquait clairement qu’il était sous l’effet de substances illicites ce qui le rendait de ce fait complètement incontrôlable.
S’en est suivi une fusillade avec six suspects armés proches de la victime, qui ont ouvert le feu. L’inspecteur Vecchio et moi-même avons été blessé durant l’affrontement. L’inspecteur Vecchio, plus grièvement, à cause de la déflagration de plusieurs grenades actionnées par un des suspects.
Conclusion du rapport :
Même si le suspect présumé est décédé avant d’avoir pu répondre de ses actes devant la justice, nous pouvons établir sans doute aucun sa culpabilité pour meurtre, possession et usage de drogue, et incitation au meurtre.
Les traces d’ADN qui ont été retrouvées sur les armes transportées par le suspect lors de son « exécution », ainsi que la forme spécifique des semelles de ses rangers qui devraient être similaires à celles retrouvées sur les scènes de crimes permettront de le désigner comme l’auteur des crimes perpétrées à Norfolk.
Une analyse poussée de son humer par la police scientifique et plus particulièrement des roues devrait étayer les preuves de sa culpabilité, de nombreuses traces de pneus ayant également été constatées sur les lieux des différents crimes.
Concernant la possession et l’usage de stupéfiants, une simple fouille et une prise de sang suffiront à confirmer les faits.
Enfin, les extraits de la vidéo récupérée au LAPD par l’inspecteur Narval où l’on peut observer le suspect entrain de commettre un meurtre en présence de témoins consentants, ainsi que les autres dossiers contenus sur le disque dur, sous réserve qu’il soit toujours exploitable après l’explosion, ajoute à l’accusation au meurtre, l’accusation d’incitation au meurtre.
Une analyse sera à mener sur la séquence vidéo afin de définir si les personnes tuées lors de la fusillade correspondent, et si nécessaire lancer une recherche sur les autres membres qui n'auraient pas été appréhendés afin de les inculper pour complicité de meurtre.
Inspecteur J.Crow