Les Ponts : "Des rumeurs et des quêtes" - le coin des discussions

Ici vos commentaires, questions et autres (je copite je copite. Mais copiter un maître reste un objectif supérieur à la copie de bas-étage)

Le sujet s'intitulait initialement "Le repos du Guerrier" (taverne où les questions et commentaires coulent à flood) et constituait une auberge de bonne réputation tenue par Mercal
Il se prénomme désormais "La Douceur des Ponts" cher lecteur, car ainsi que vous le découvrirez, le repos du guerrier est tombé.

Un jeune homme blond, une mandoline accrochée dans le dos, la mèche fière et arrogante, faite son entrée.

En tout cas, c'est propre ici. Et calme !

Tavernier ! Un verre de votre meilleur vin (et sans dépôt s'il vous plait, je les digère mal)

Ah mais je m'interroge: c'est une taverne où on pose des questions au meujeu, ou c'est une taverne 7th Sea-style, avec du roleplay et surtout beaucoup d'alcool ?

 Bonne question.


Sinon, j'avoue qu'en regardant la gallerie des gens connus, pendant 5 secondes j'ia eu peur de voir appraître sous le titannide assasin et Snarl: "Contact de Alain"  


Elos

Le brave Mercal, aubergiste depuis des dizaines d'années, s'avance vers Kayliadon.

N'ayez crainte mon brave, cette bouteille vient de la réserve de mon établissement et je choisis tous mes produits avec le plus grand soin.
J'avoue que le verre que vous m'avez invité à partager était quelque peu ... corrosif. J'ai ouï dire que l'un d'entre vous s'en est réellement empoisonné ?
Quand à vous mes amis, soyez le bienvenu. L'humble Mercal répondra à vos questions... dans la mesure où il pourra vous apporter des réponses !


La taverne est multitache : questions, flood et tout autre RP (et aussi pour éviter les commentaires dans la section "PNJ").

La rumeur de la semaine : Le défi d'approvisionner le front en permanence était constant lors de la Guerre des Titans. C'était particulièrement vrai pour la Cité-Etat de Lanzal, assiégée par des ennemis de trois cotés. C'est pourquoi les magiciens de Lanzal ont créé un sort, Voyage Rapide, pour remédier à ce problème logistique apparemment insoluble. Si ce sort fut un succès complet, Lanzal tomba tout de même devant la puissance des ennemis. Ne serait ce pas la solution à tous nos problèmes dans Les Ponts ? Cela nous permettrait d'aller quérir des guérisseurs ainsi que des médicaments !!!

Tavernier : On dit aussi que nul ne sait plus lancer ce sort, mais cela est une autre affaire. Je vous remets la même chose ?

La rumeur de la semaine :
le Désespoir a été vaincu par un paladin de Madriel juste après avoir détruit la Flamme Éternelle. Moi je vous dis deux choses :
1. la vieille du Temple va pas voir l'ombre d'une obole l'année prochaine : les pèlerins vont pas se faire rare mais après tout, ils venaient voir une flamme ETERNELLE !
2. je serai pas surpris qu'une telle créature laisse des séquelles durables dans l'esprit de son destructeur. Après tout, c'est quand même un esprit de bonté perverti par le Pestilentiel. Et on sait ce qu'il a engendré et tout ce qui est arrivé à tous ceux qui se sont frottés aux suppôts du déchu

Tavernier : T'es vraiment qu'un connard !!! Le chevalier Osgir est un exemple de courage et y en a beaucoup qui devraient prendre exemple sur lui dans la Cité. Y a pas autant de type qu'il y a de doigts à mes mains qui ont assez de courage pour faire ce qu'il a fait. Et tu veux que je te dise Carl : une bonne partie de ces types étaient avec lui sur la tour. Des types droits dans leurs bottes et qui ne passent pas leurs journées à boire de l'alcool ... ou à cramer l'abbaye si tu vois pas ce que je veux dire et que tu la ramènes un peu trop 

ouais bah moi j'en ai qu'un de doigt et il te dit ça : reverses en un double.

Régor attablé à une table adjacente, perdu dans ses pensées et sa quinzième bière :
Carl, je suis sur que je peux t’appeler Carl, j’étais aux côté d’Osgir quand il se battait contre la créature et je vais te dire la séquelle que ça m’a laissé : un immense respect pour un homme qui lui n’a jamais douté qui nous a montré la voie et sans qui cette ville aurait périe. Franchement, sans lui j’aurais fait comme tous ceux qui ont eu cette putain de maladie : je me serais morfondu en buvant de l’alcool et en attendant la fin. Ce mec en plus d’avoir des putains de couilles, est un sacré combattant et surtout il aime les gens mais quand je les entends certains de ces gens qu’il a sauvé du désespoir, je n’arrive pas à comprendre comment il fait. Se lève en hurlant « putain je ne sais pas ce qui me retient », se frotte le cou du côté gauche, jette une pièce d’or et sort dans la nuit et le blizzard…

[Cité des Ponts, à la veille de Samain]

Entrez mes amis !! N'ayez crainte !!
Entrez et comme les autres, apprenez quel est notre monde et comment il fut. Installez vous bien confortablement.
Car c'est en connaissant la source de toutes choses et quelles erreurs furent commises que vous pourrez espérer survivre et ... si vous avez de la chance ... peut être pourrez vous vivre !!

Car les Terres Balafrées, jeunes esprits nubiles, ne le furent pas toujours.

Il y a moins de deux siècles, le monde de Scarn était plein de vie - ses forêts étaient vertes, ses mers pures et son cœur pulsait de magie. Les races mortelles défrichèrent les terres et chassèrent les monstres, bâtissant des civilisations entières pierre par pierre. Ce n'était pas un paradis, mais un monde prospère.

De tous les êtres de Scarn, magiques ou communs, qui y vivaient, les plus fabuleux étaient les titans.

Les titans étaient des entités au pouvoir monstrueux, et leur force venait de Scarn elle-même. Les éléments du monde et des cieux les nourrissaient, leur conférant des pouvoirs quasi-illimités. Avec suffisamment de temps et de patience, un titan pouvait sculpter des chaînes de montagnes et des îles, ordonner le cours des rivières et insuffler la vie à des espèces entièrement nouvelles de créatures.

En unissant leurs pouvoirs, ils pouvaient créer des continents entiers.

Malgré cela c'étaient des entités de fureur primaire, des forces de la nature à qui il manquait l'étincelle vitale qui aurait fait d'eux autre chose...

Aussi puissants que fussent les titans, ils n'étaient pas encore des dieux! Mais leurs enfants...
Bien que les philosophes aient des difficultés à expliquer exactement comment et pourquoi cela put se produire, les enfants des titans n'étaient pas eux-mêmes des titans. Comme leur géniteurs une partie de leur puissance provenait du monde de Scarn, mais le reste de leur force venait d'une autre source. Ils tiraient leur plus grand pouvoir des races mortelles, se nourrissant de l'intensité des croyances et de la vitalité de la condition des mortels. Le pouvoir que ces enfants puisaient des races mortelles firent d'eux quelque chose de nouveau et de supérieur. Ils devinrent des dieux.

Le lien privilégié que les dieux entretenaient avec les races mortelles était destiné à les opposer à leurs parents. Car si les titans étaient en phase avec les éléments fondamentaux des cieux et de la terre, ils se préoccupaient peu du monde dont ils avaient la charge. Si un titan était déçu de la manière dont une côte se développait, il la réduisait simplement à l'état de sable à grands coups de raz-de-marée, la nettoyant comme une ardoise. si une titane commençait à trouver ennuyantes les races mortelles de son domaine, elle pouvait fort bien donner naissance à d'horribles monstres afin e rendre les choses plus "intéressantes".

Les dieux, qui ressentaient la souffrance des races mortelles jusqu'au plus profond de leurs âmes, décidèrent que le règne de leurs parents devaient prendre fin. Même le plus cruel des dieux comprit que si les titans décidaient par caprice d’effacer les races mortelles du monde - ce qui était tout à fait possible - la perte de la foi et de la vitalité des mortels rendrait les dieux infirmes ! Aussi ces seigneurs célestes se rencontrèrent en secret et fomentèrent une rébellion. Quand Denev, titane de la terre en personne prit la parole pour critiquer les siens, les dieux comprirent que le moment était venu... la guerre des Dieux commença.

Huit dieux et un titane se dressèrent contre une douzaine d'autres titans. La révolution ébranla les piliers du ciel, secoua les rues d'acier brûlant de l'enfer, et fit rage sur toute la surface du monde...
Et le sang divin coula à la surface de Scarn, souillant la terre même.

Nul ne sait combien de temps dura la guerre.

Mais aussi terrible que la guerre fut, elle connut finalement une fin.

Avec l'aide de Denev, les dieux furent victorieux et aujourd'hui, nous sommes en la 149ème année de la victoire.

Certes aujourd'hui, Scarn n'est plus le monde qu'il fut. La terre porte d'horribles cicatrices là où les dieux terrassèrent les titans. Pour nombre de ses habitants, seules restent désormais  les Terres Balafrées. Mais il y a de l'espoir mes amis et mes chers enfants...

Les cités ont recommencé à prospérer sous l’œil bienveillant de leurs divinités. Les mortels aiguisent leurs arts de la guerre et de la magie et chassent les créatures  monstrueuses qui guettent les faibles et les blessés. Les serviteurs des dieux sont restés vigilants et veillent sur vous.

Maintenant bonne nuit les enfants. Allez vous coucher car les adultes doivent m'offrir un verre pour hydrater mon vieux gosier asséché...

Bonne nuit petits chevaliers. Faites de beaux rêves petites princesses. Dans un mois commence la 150ème année de paix.

Oui jusqu'au ras s'il vous plaît, c'est parfait jeune tenancière. Ah si j'étais plus jeune ... je vous ferai la cour comme à mes 20 ans.

Allons filez au lit bande de galopins !!!









Hum ...

J'imagine que vous attendez des nouvelles de nos alliés de Vesh et de Bourok Torn.

Eh bien... le siège engagé par la Calastie se poursuit et il redoublerait d'intensité après la pause causée par la Mousson de Sang. Les Dragons noirs et les mages combattants calastiens rencontrent toujours une vaillante résistance des protecteurs et mages runiques nains. Bourok Torn ne tombera pas, le Thane y veille depuis les remparts de pierre de la cité souterraine.

Quant à Vesh, le peuple vient d'élire pour Haut Commandeur Kelemis Dourn, un grand guerrier sortie de sa retraite. Il aura fort à faire avec toutes les veilles déployées au quatre coins du royaume et chez ses alliés. On dit même qu'il aurait dépêché une force armée dans le sud des Monts Kelders, au royaume de Dourrover-entre-les-Montagnes. Nos alliés en effet viennent de reperdre aux mains des calastiens la capitale pour la 3ème fois cette année. Le chapitre des paladins de l'Ordre d'Or pourrait même finir par se rallier officiellement du côté de la Dourrover tant les déprédations contre les populations et les femmes sont violentes. Mais les ordres coréahniques ne l'ont pas encore fait, probablement de peur de précipiter notre peuple, Mithril, Vesh en guerre ouverte contre la Calastie ...

Ceci dit, nous avons déjà fort à faire ici si je ne m'abuse. J'ai ouï dire que le dernier siège de titanide n'avait été repoussé qu'avec l'aide de Moullis et de Mithril ? Je suppose donc que cela signifie que les gardes de la Cité n'ont pas encore reconstruit les Ponts nécessaire à la reconquête des quartiers perdus?

Pire encore, la Flamme Eternelle a été vaincue ?

Ah et tenez, vous pourrez mettre cela dans votre établissement, voici la carte que vous m'aviez demandé, je l'ai acquis pour peu de frais mais un long labeur à Hedrada.

http://www.leherpeur.com/ftp/Les_Terres_Balafrees.jpg


D'ailleurs, saviez vous qu'Hedrada, la Cité du Juge s'appelait autrefois Epis ... Par Goran, que j'ai la langue sèche

Allons, racontez moi tout sur l'extinction de la Flamme !! N'omettez aucun détail !! Touss touss touss

La rumeur de la semaine :

Tavernier : ... Il paraît qu'en fait l'ordre de la Flamme Eternelle est une sororité. Les serviteurs de Coreahn et Madriel, principalement des femmes donc, ont disséminé la Flamme dans divers endroits de Ghelspad et d'ailleurs, pour porter la lumière du Bien à ceux qui en ont besoin. Un ordre comme il sied quoi !!

Et donc, bien qu'il se refuse à se montrer optimiste pour le moment, le paladin Osgir dit qu'il serait possible de ramener une de ces flammes pour rétablir la Flamme Eternelle dans les Ponts !! Mais motus et bouche cousue hein !! C'est surement très dangereux d'aller chercher une de ces flammes puis de la ramener !! Imaginez !! Des petites flammes apportées dans des endroits désolés et désemparés !!

... Ouais bah soyons franc d'après les fragments de la caravane qui vient d'arriver en ville, c'est en Nouvelle Venir qu'il devrait y avoir un morceau de Flamme. Les gens racontent que pendant le carnaval des fleurs, une légion d'Assaathis a attaqué les festivaliers et que tout Trela a été mise à feu et à sang !!!
Trela, c'est la ville, pour plutôt le village où se tient le festival. J'y ai été quand j'étais plus jeune. Doit bien y avoir 500 péons dans le bourg et alentours. Mais quand il y a la fête du printemps, bah ça monte à plus de 10 000 habitants !!
On y trouve de tout !!
Eh ben oui môssieur !! Ils ont été attaqués par une LEGION d'hommes serpents que je vous dis !!
Et figurez vous que des soldats des Ponts ont été vu s'enfuyant des lieux ... oui monsieur !!


Tavernier : Carl, tu vas te la prendre ta rouste.


... et donc ce serait des membres de la milice qui se sont barrés en laissant tout nos concitoyens sur place et dans la merde. Ils paraient qu'ils avaient une jarre ou une amphore gigantesque avec eux. Moi je dis qu'ils ont piqué un nabuchodonosor à un revendeur local ... En plus, ils partagent même pas les salops !

Sur ces faibles paroles, l'aubergiste repose son torchon sur son épaule, enjambe son comptoir, se précipite sur Carl et l'empoigne par le chemise, le conduisant manu militari vers la porte où il lui assène un magistral coup de pied au cul en l'éjectant hors de l'auberge ...

Tavernier : Et je veux pas te revoir de sitôt Carl !

Eh vous avez entendu la nouvelle? L'un des salopards du Temple, un des violeurs... eh bah il aurait essayé de se pendre dans sa cellule !!

Mercal le tavernier, lançant un broc rempli de bière vers la porte : putain Carl je t'ai dit de pas refoutre les pieds ici

Mercal le tavernier : C’est un honneur de vous recevoir dans mon établissement Inquisiteur !! Que puis-je vous servir pour vous sustenter ? Notre plat du jour est une potée de saison avec du lard.

Inquisiteur :  Eh bien Mercal, je vais plutôt prendre ce poulet que tu prépares si bien avec cette sauce au fromage.
Comment ça va la famille ?

ça va. Vous avez l’air fatigué de votre coté. Je vous apporte un remontant.

Nooon je ne bois pas!!

je sais. Mais vous allez m’en dire des nouvelles de ça.

Snif snif

ça sent un peu de tout.

Nannn ! devinez … pendant ce temps, le plat arrive.

Snif snif

Inquisiteur après une lampée : wouh ça pique Mercal. Y a des épices là dedans.

Y en a. Alors c’est pas bon ?

Inquisiteur après une deuxième gorgée : Touss touss   ça a un gout de … euh…  

Y en a aussi !!

Le repas se passe, dans le calme et la bonne humeur d’une taverne bien tenue et fréquentée.

Inquisiteur : Aubergiste, en dédommagement du repas !! Au fait Mercal. Tu as toujours ton extraordinaire mémoire ? Bien. Fais passer ce message à certains de tes clients que je ne peux nommer.
La date du procès des violeurs du Temple a été avancée. Enfin disons qu’on a cessé de la reporter suite à la tentative de suicide d’un des écroués et ce sera dans 3 jours !!
La Princesse va juger en personne.

La formation est dite « plénière ». ça veut dire que c’est un peu la grand messe de nos dirigeants. Je n’ai pas la liste exacte mais voici les principaux conseillers de la Reine, enfin de la Princesse, dans cette affaire.
Le Chancelier Bedwin qui sera surement représenté par Celena, sa conseillère en affaires magiques.
On dit aussi que 4 des 5 grands seront là ou représentés : le Sénéchal Cinead, le Connétable Derrek, le Maréchal Leodegan, le Maréchal Gundwleus. On a pas de nouvelles de la vallée des obélisques pour le moment.
Inutile de leur dire que 3 de ces têtes sont aussi malsaines qu’un baatezu.

Malsaines comment ?

 Cinead est une bonne personne. Une femme et une stratège. Une des rares avec la tête sur les épaules. Cependant, on dit qu’elle est en position précaire au conseil mais cela dure depuis des années. Elle était la préférée de feu le Roi et j’ai dans l’idée que la Reine ne l’aime pas beaucoup. Certaines mauvaises langues disent que la Princesse siègera en raison de la mésentente des deux femmes. Ceci dit, c’est la prérogative de la Reine que d’éduquer la Princesse à son futur rôle… aussi longtemps que sa grande sœur n’aura pas reparu.

Le connétable Derrek est un vieux trou qui a hérité de la place de son père. Je crois que ça se passe de commentaire.

Leodegan est ce « roi » en exil qui a perdu la cité du Nord. Il m’est d’avis qu’il se fera représenté par son aide de camp, Asharae. Il faut dire qu’il est plus préoccupé à marier ses filles à de bons partis maintenant qu’il n’a plus de terres. Malheureusement pour lui, la Reine aussi n’a que des filles alors il doit se tourner vers d’autres contrées, comme Mithril et Moullis.

Quant à Gundwleus… il est mauvais comme une teigne mais suffisamment intelligent pour s’entourer de bons conseillers. Il ne ratera surement pas cette occasion de se mettre en valeur.

Evidemment, il y a aura le Champion de la Reine, pour combattre quiconque défierai le jugement. Et surement d’autres personnes invitées à donner leur avis, comme ce Richter

Et vous monseigneur ?  

 Ton serviteur exposera les faits puis se retirera, en raison de l’enquête menée. Ceci dit, je doute que ça tergiverse longtemps. Le principal accusé a reconnu les faits et nous a donné ses petits camarades. Que la victime témoigne et l’affaire sera pliée... enfin façon de parler.

Il n’y a que deux choses qui m’inquiètent vraiment dans cette affaire : la force de caractère de la Princesse, car il n’est pas facile de condamner quelqu’un à mort. Et l’autre, ce sont nos compères. Parce qu’il ne fait pas bon de défendre ces criminels. Il y a une réaction sourde en ville. Nous sommes des descendants de réfugiés et il ne fait déjà pas bon de troubler des familles échaudées alors défendre les fauteurs de trouble…

Quelle peine va être demandée ?  

 Passé les pérégrinations de légistes, surement la mort. Une mort probablement douloureuse et ignominieuse. Les soldats ne sont pas connus pour leur clémence.

Ils ne sont pas non plus connus pour être les premiers à respecter leurs codes... 

 oui enfin ça… on va éviter d’en parler pendant le procès. J’imagine pas l’avocat qui sussure ne serait-ce qu’un tantinet que c’est la faute de la victime… une « victime de guerre »… dans un temple saint... Ah oui, y aura surement la mère supérieure du Temple de la Flamme. Elle même a largement participé à la publicité sur cette affaire. Parfois je me dis qu'elle veut laver plus blanc que blanc

Tous ont des avocats ?

 Il y a un inconnu qui s’occupe du dénommé Gabriel. Je ne l'ai jamais vu mais son client... celui-là me donne des frissons quand je croise son regard. Et Maître Connor s’occupe du dernier larron vu que pour James, j’ai entendu dire que ce sont nos acolytes sympathiques… dis leur bien une chose Mercal ...

il le regarde dans le blanc des yeux.

Sauver James est impossible. Mais s'ils veulent pouvoir rester et vivre en ville, il est vital qu'ils donnent à la Princesse une porte de sortie honorable pour tout le monde. Les habitants ne comprendraient pas de vivre avec des gens qui détestent leur cité et n'en respecte pas les principes

[3ème HEDRADI d'EHNKILOTH]
La porte de la taverne s'offre à la volée par une belle journée printanière fort pluvieuse.
Un homme à fanfreluches colorées entre dans l'établissement, parfaitement sec, puis referme la porte comme si les conditions climatiques ne l'avaient pas affectées.
D'une bonne taille, les cheveux bruns, les traits de nobliaux, il s'approche de Mercal à son comptoir et lui murmure quelques mots.
Comme suite à l'acquiescement du brave tavernier, il grimpe quelques marches de l'escalier qui mène vers les chambres et se retourne vers l'assistance.
Il racle sa gorge et proclame:


"Oyez oyez habitants des Ponts, Au nom de son Altesse Gwatra,
Reine de la Cité des Ponts, Seigneur de la Marche Nord des Kelders,
Très sacré gonfalonnier des armées divines,
Summus Pontifex
Gardien des pérégrins,
Grand protecteur des réfugiés, des veuves et des orphelins,

Moi, Hannatha, Princesse de sang, décrète :


Est élevé au rang de Banneret des Ponts :
Kayliadon La'Tornel
Morgane ap Nab

Est élevé au rang de Chevalier des Ponts:
Augustin Delattre, Inquisiteur
Darren Kriss, pour sa loyauté et son courage au service de la milice ainsi que pour avoir sauvé un banneret des Ponts
Löne Kernos, cofondateur de la Compagnie des Vaisseaux du Vents
ducMorgus Montanera, cofondateur de la Compagnie des Vaisseaux du Vents
Osgir Elkesson, pour avoir tué le Désespoir de la Cité

Est élevé au rang d'Officier des Ponts:
Celena ap Nab, conseillère aux affaires magiques pour service rendu à la Cité

Il reprend longuement son souffle, boit une petite bière que lui apporte Mercal, s'essuye et démarre une nouvelle déclamation:

"Oyez oyez habitants des Ponts, Au nom de son Altesse Gwatra,
Reine de la Cité des Ponts, Seigneur de la Marche Nord des Kelders,
Très sacré gonfalonnier des armées divines,
Summus Pontifex
Gardien des pérégrins,
Grand protecteur des réfugiés, des veuves et des orphelins,

Nous, Bedwin, Chancelier des Ponts, arrêtons :

est nommé :
au rang de Sergent de la Milice des Ponts :
[...]
Alain ap Nab, affecté à la caserne Ouest
[...]
Mordak ap Nab, affecté à la caserne Sud
Njork ap Nab, affecté à la caserne Est
[...]
Peregrin Ostgood, affecté à la caserne Ouest
[...]

au rang de Major de la Milice des Ponts :
Andrane Galanodel , commandant adjoint de la caserne Est
Gurt Argentécu, au service du Palais



L'annonce finie, il remercie et paie l'aubergiste, sort et s'en va vers la place marchande, profitant de l'éclaircie et du marché pour que le maximum d'habitants ait connaissance de ces édits.

Dans l'établissement, les conversations se tournent vers les nouveaux sujets du jour : les nouveaux citoyens, les montées en grade, méritées ou non ainsi que les grâces de la Princesse. La vie semble finalement reprendre son cours dans la Cité meurtrie par l'hiver et renaissante sous les auspices du printemps.

[3ème SAUVADI d'EHNKILOTH, vers 20h]
La porte de la taverne s'offre à la volée.
Une petite horde d'hommes entrent. Celui qui ne peut qu'être le meneur s'avance vers Mercal et lui hurle :

" Eh Mercal !! C'est bien dans ton établissement que ce salopard de défenseur de violeur vient boire un coup ?


Puisqu'il est pas là, c'est à toi qu'on va faire la fête !!

Après un soupir de dépit de voir son maigre temps de repos gâché et la bêtise humaine dans toute sa splendeur, Njork se lève et accélère le mouvement pour aider le pauvre tavernier avec dans sa tête l'idée .... ça va encore mal finir. D'un mouvement aussi rapide que possible il essaye d'intercepter le meneur, peut être la seule solution

Mon ami, quelque soit tes frustrations, il faut laisser la justice faire son travail et surtout pas s'en prendre à un innocent

" J'suis pas ton pote !! "

Et il assène un grand moulinet aux 4 vents qui percute inéluctablement les bouteilles parfaitement entreposées de l'autre coté du comptoir.

Les morceaux de verre à peine formé par ce chaos sauvage et soudain, ils deviennent des projectiles tranchants à travers la pièce qui lacèrent le visage de Mercal, ce dernier trébuchant en arrière et se réceptionnant fort mal sur un angle saillant d'une caisse entreposée au sol.

Deux autres parmi ces fauteurs de trouble se mettent à charger Njork tels des primates prenant d'assaut une montagne.

Les autres se lancent à leur tour dans une mêlée invisible, s'en prenant à chacun des clients de l'établissement dans une débauche d'objets volants, de coups matraqués en aveugle ainsi que de ruades frappant des parties "masculines".

Arrivant à proximité de l'auberge, Aärun comprit instantanément que quelque chose d'important s'y passait... Un établissement d'habitude si calme ne pouvait pas accueillir autant de cris d'un coup...

Se précipitant, il constata bien vite l'étendue des dégâts. Partout des bouteilles volaient en éclats, des bagarres éclataient à tout les coins de la pièce et le pauvre Mercal qui gisait inanimé au sol, blessé...

Si en plus ce solide barbare au centre de la salle collectait des vies sans autorisation ce serait décidément une sale journée... Il fallait agir vite pour éviter le bain de sang...

Psalmodiant quelques mots il lança sa brume funeste dans la salle. Immédiatement l'ensemble de la salle principale se remplie d'un épais brouillard givré.

"Maintenant si vous voulez vous battre, battez vous en aveugle!"

Murmura t'il avant de se précipiter au secours de l'aubergiste afin de le traîner dans l'arrière salle, après tout ce bon vieux Mercal n'était pas inscrit sur sa liste, il était donc normal qu'il s'en tire pour cette fois...

Puis une fois celui ci hors d'atteinte des projectiles, il appliqua sur ces blessures la magie froide et curative de Némorga..

"Allez vieux bougre, mon maître n'aurait que faire de ton âme dans l'immédiat"

Joignant à ses paroles un inquiétant sourire en coin...

Descendant de l'étage, Alain arrive dans la salle embrumée.
Balayant la scène du regard, il finit par dire, plus à lui même qu'à un potentiel interlocuteur.
"Je n'imaginais pas que le printemps excitait les humains encore plus que les animaux..."

Puis, marchand sur un des assaillants qui venait de s'effondrer devant lui, il se dirige vers une table libre et pas directement concerné dans la bagarre.

S'y asseyant, il soupire: "Avec tout ça, le repas ne va pas être servi de suite je sens."

L’odeur âcre du feu de cheminée se mêle aux fragrances d’alcool sorties de leurs bouteilles brisées.

D’autres personnes entrent dans l’auberge et la mêlée.

Les premiers s’époumonent : « Milice des Ponts », les autres hurlent des cris de démons.

Le fracas résonne au-delà du quartier. Les assaillants sont trop bien motivés.
Au contraire, la pauvre clientèle est abasourdie, assommée, estropiée et, au mieux, contusionnée.
Le mobilier commence à voler.

Deux individus rampent vers l’arrière-boutique. Impossible de dire si ceux-ci sont des clients ou des assaillants. Aucun endroit n’octroie encore une quelconque sureté !

Njork vacille sous l’assaut combiné, blessé aux jarrets.

Osgir pare au plus pressé, trop de projectiles volent aux quatre vents.

Aärun  s’est pris un coup de masse derrière le crâne.

Quant à ce fou qui s’est installé pendant l’assaut, déniant toute la violence qui se déverse en trombe dans l’établissement … quelques autres fondent sur lui pour s’en occuper.

Malgré le chaos et le temps qui s’écoule à son propre rythme, la taverne se vide difficilement. Elle semble même de plus en plus bondée du fait des nouveaux arrivés.

Au milieu de la confusion la plus complète, quelques pas se murmurent à l’entrée de l’auberge.

Une voix emprunte d’un ton de commandement et de trois grains de folie tonne tout à coup frappant d’un instant de silence le tumulte « A l’assaut mes chiens de guerre. Tuez ces infidèles ! Purifions la Cité de ces êtres égarés. TUEZ LES et sauvez leurs ÂMES.
TUEZ LES et vous sauverez VOS âmes ».

Les agresseurs se mettent à rugir, à râler, à feuler, à ricaner et  à grogner.

« Et ENSUITE !!! » il martèle chaque mot : « Nous SAUVERONS leurs FEMMES et leurs ENFANTS !!! »

L’odeur âcre des cendres s'élève encore tandis que les derniers rescapés sont évacués des décombres de ce qui était "le repos du guerrier".

Bien des badauds et d’autres personnes contemplent les ruines et discourent sur le sujet.

Les premiers s’écrient : « Quelle horreur », les autres chuchotent entre eux.

Le calme s'est abattu sur le quartier. Les habitants sont totalement déconfits.
Au contraire, les officiels sont agités.
Les explications sont pourchassées.

Deux corps sont transportés. Impossible de dire si ceux-ci sont des clients ou des assaillants.

Njork a perdu beaucoup de sang mais s'en remettra.

Osgir a été brulé. Ses plaies ont été vite refermées.

Aärun ne se souvient pas de toute la scène et gardera une belle bosse derrière la tête pendant quelques jours.

Quant à Alain, il a un bras en écharpe, ensanglanté.

Après ce chaos, la ville attend. Pendant ce temps, à la porte Sud, de nouveaux arrivant continuent à affluer dans la Cité, ignorant de ces évènements.

Au milieu de l'assemblée, un garde annonce le bilan : 20 morts, 15 blessés dont 4 graves, deux prisonniers et l'établissement brulé jusqu'au sol.

Une semaine s'est écoulée depuis la destruction de la taverne.

Milicien n°1 Pfff... même après une semaine et quelques pluies, l'odeur de brulé est toujours là.

Milicien n°2 Bof. Je trouve pas. Mais je suis un peu enrhumé. Et il se mouche bruyamment.

Milicien n°1 T'es au courant que le tavernier n'a pas repris conscience?

Milicien n°2 Non mais tu sais, je m'en tape un peu. Si j'avais eu les moyens et le temps de faire des trucs, j'aurai pas été dans cette auberge

Milicien n°1 Ouais enfin bon ... tu peux avoir un peu de compassion quand même. ça fait une semaine qu'il est soigné au temple de Madriel et ils ne savent pas ce qu'il a. Il parait qu'il avait un éclat de bois dans la tête mais même retiré ... bah il est pas revenu !

Ouais ... bon ... t'as rien braconné la dernière fois c'est ça ?

Milicien n°2 Je ne braconne pas. Je chasse quand il faut pas. C'est pas pareil.

Et non, je n'ai rien eu. Une journée à me tremper les pieds pour aucune foutue bestiole ... pfff !

Milicien n°1 Si le nez de ton clébard est dans le même état que le tien ... pas étonnant que tu trouves rien. Et arrête c'te bruit de je-sais-pas-quoi. Le moindre type nous entend arriver à deux îles.

bon on la finit cette patrouille ? Il parait que le nouvel adjoint est pas commode

[3ème Hedradi de Beloth, quelques jours avant la saison d'été]
Un homme s’engouffre dans les ruelles humides, puantes et sales du Quartier des Tanneurs. Comme d’habitude lorsqu’il pleut, l’odeur nauséabonde est étouffée. Il marche rapidement dans les rues, tourne au coin d’un quai et poursuit sa marche dans une ruelle transversale. Il pleut sans discontinuer depuis une semaine et les affaires commencent à s’en ressentir dans toute la ville. Sous la pluie diluvienne, il ne prête pas attention à la nouvelle enseigne de l’établissement tandis que son oreille perçoit quelques rires chauds qui fusent de l’établissement engoncé au milieu des bâtiments, sur la gauche.

« Un cloaque et un repaire malfamé des pires raclures. Sans oublier les femmes de basse besogne dénudées qui font leur travail à même les tables. Si la Ville tourne au ralenti partout ailleurs, ce n’est pas le cas ici visiblement… »" marmonne-t-il pour lui-même.

Notre inconnu se décide à rentrer et la porte de la taverne s'offre à la volée par cette énième journée printanière.
Il s’arrête aussitôt tandis que les conversations se poursuivent sans prêter attention au nouveau venu.

Malgré ses vêtements à fanfreluches, très colorées et parfaitement détrempés, son entrée dans l'établissement passe pour ainsi dire inaperçue et il referme lentement la porte, interloqué.

« Habituellement, les chaises grincent et les mains disparaissent sous les tables lorsque qui que ce soit entre dans ce trou. Mais visiblement, il y a eu changement de propriétaire… »

Avant qu’il ne se remettre du choc et qu’il se décide enfin à quitter le pas de la porte, la serveuse de l’endroit, une belle jeune femme blonde d’une vingtaine d’année, presque sublime et surtout parfaitement habillée s’approche de lui après avoir servi quelques tables.

« Bien le bonjour héraut, je me nomme Cara, souhaitez-vous boire quelque chose de chaud et puis-je vous débarrasser de vos habits mouillés ? »
Quelques blagues volent dans l’établissement sur le nombre d’habits que le nouveau devrait enlever et Cara devient aussitôt cramoisie. Décidément, elle avait encore quelques progrès à faire dans l’accueil des hôtes, pour esquiver les lourdes blagues des hommes à l’esprit mal tourné.

Aussitôt professionnel, l’homme lui répond un peu sèchement « je ne bois pas pendant le service Madame. Où puis-je m’installer pour une proclamation officielle du Palais ? »

Cara lui indique d’un geste un tabouret libre et s’en retourne au comptoir. Le nobliaux s’avance entre les tables bien remplies en commerçants et caravaniers qui ont trouvé cet « établissement sympa par le bouche à oreille ».

Il prend un tabouret qu’il place près du feu au centre de la pièce, et monte dessus avec ses chausses détrempées.

Il racle sa gorge et proclame dans un silence sobre :

"«  Oyez oyez habitants des Ponts,

En la neuvième année Après la Victoire, le Roi Rupert Ier des Ponts offrit par décret royal privilège de citoyenneté à la très noble institution de l’Académie de Magie et d’Ingénierie des Ponts ainsi qu’à ses serviteurs pour service rendu lors de la construction de la Cité et l’establissement des réfugiés en notre très sainte Cité.

En cette 150ème année Après la Victoire,

Moi, Gwatra, Reine de la Cité des Ponts,
Seigneur de la Marche Nord des Kelders,
Très sacré gonfalonnier des armées divines,
Summus Pontifex,
Gardien des pérégrins,
Grande protectrice des réfugiés, des veuves et des orphelins,

Considérant les assauts des géants de feu contre les murs de la Cité, à de nombreuses reprises et pendant plusieurs années,
Considérant la tragédie de l’épidémie hivernale de Pestilence du Titan, apportée par l’un des êtres déchus désignés communément sous le nom de « Désespoir »,
Considérant le peu de secours apportés par les mages de l’Académie de Magie à ces occasions,
Considérant par ailleurs que l’Académie s’est détournée des intérêts supérieurs des Ponts sous couvert d’anciennes rancœurs et qu’ainsi les membres de l’Académie de Magie et d’Ingénierie se sont dévoyés et ont abusé de la confiance que nos aïeuls ont mis dans cette institution,

Décrète l’abrogation de l’ordonnance conférant privilège à l’Académie de Magie et d’Ingénierie, privilèges dont celle-ci s’est rendue indigne en ces temps de périls et à maintes occasions.
La révocation prend effet immédiatement. »

Un silence lourd tombe dans la pièce.

Le héraut reprend, après quelques longues minutes entrecoupées d'éternuements.

" Oyez oyez habitants des Ponts,

Moi, Gwatra, Reine de la Cité des Ponts,
Seigneur de la Marche Nord des Kelders,
Très sacré gonfalonnier des armées divines,
Summus Pontifex,
Gardien des pérégrins,
Grande protectrice des réfugiés, des veuves et des orphelins,

Dit que la Tour de la Flamme Eternelle est le cœur des Ponts, ainsi qu’il fut écrit par Kay La’Tornel, fondateur émerite des Ponts,

Dit que la reconstruction de la Tour est pour le peuple des Ponts, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs,

Dit que si Coreahn et Madriel le veulent, la Tour accueillera à nouveau la Lumière Sacrée qui continue à vivre dans le cœur des habitants des Ponts et d’ailleurs,

Décrète en conséquence l’organisation d’un concours d’Architecture et d’Ingénierie en vue de reconstruire la Tour

Décrète qu’un jury constitué de personnalités sera constitué par ma fille et présidé par elle pour juger de la qualité des projets.

Le Lauréat du concours se verra élever dans les rangs de la Légion des Ponts et sera rémunéré pour réaliser le projet de reconstruction de la Tour ».

Cara s’avance à nouveau prêt de lui et lui tend un demi.
« C’est de l’hydromel brave héraut. Vous ne manquerez pas à vos devoirs ».