La galerie des Lames

C'est ici, dans cette vaste et longue salle, que les portraits des Lames sont exposés...

Capitaine Valeray de Tullé, pour vous servir!!

Ancien soldat de sa majesté, ce sont mes exploits sur les champs de bataille qui m'ont valu de monter en grade, jusqu'à celui de Lieutenant lorsque mon supérieur, un jeune officier sorti de l'académie, trouva la mort lors du siège de la Rochelle. Il fallait bien un chef à ce moment-là pour tenir la troupe, et ce fut naturellement moi qui fit le travail.
Après tout, quand on a les qualités pour, il faut assumer!

Ah, la guerre et ses affres... un jour elle vous amène aux sommets, un autre elle vous fait toucher terre.... Et ce que fit l'attaque du Dragon sur Paris.
Gravement blessé durant un assaut draconique, mes supérieurs décidèrent de ma retraite précipitée les bougres ingrats!!!!
Heureusement, tous ne sont pas tels, et les faveurs de sa Majesté firent de moi un capitaine, mais appelé à servir comme ambassadeur, ou plus précisément pour être tout à fait honnête, comme conseiller militaire de l'ambassadeur en Hollande..

J'ai rongé mon frein, pris mon mal en patience, et ai pu développer de nouvelles qualités durant ces quelques années ainsi passées à l'étranger.

Mais encore heureux, ma gloire parisienne ne s'est pas tout à fait éteinte, puisque me voici de retour!!!

PIETRO VERCELIS

Originaire de la ville de Mantoue, il est issue d'une famille modeste de métayer. Mais, la vie d'exploitant agricole ne l'emballe pas du tout. Il passe son temps avec les gamins du village, à se lancer dans toutes sortes de frasques, plus infantiles les unes que les autres ! Malgré les punitions, sa volonté de ne pas suivre les traces de son père, n'est jamais émoussée, et ce dernier en vient à le placer dans la milice de défense de la ville, pensant que la rigueur militaire finirait par en faire quelque chose !
Mais la peste de 1630 emporte ses parents, et l'attaque de la ville par les troupes de Gallas et de Johann von Aldringen, laisse la ville en champ de ruine. En réchappant par miracle, Pietro décide de profiter du chaos pour se rendre en France et y faire fortune. Commençant sa carrière comme brigand de grand chemin, il va de ville en ville, perfectionnant sa maîtrise des armes et de la débrouille !
Il finit par arriver à Paris où il se fait remarquer par Arnaud de Laincourt lors d'une soirée mondaine où il réussit à s'incruster à force de bagout. Il accepte de remplir des missions pour ce personnage qui semble avoir de très bonne relations ... la chance tourne enfin, bientôt la fortune !

Jehan le taiseux, voilà comment on m'appelle... J'ai eu un autre nom autrefois mais j'y ai renoncé.
Certains ont vécu plusieurs vies. Moi, je n'en ai jamais eu qu'une et elle a commencé le jour de la mort de ma mère. Ni elle, ni ma soeur n'ont survécu à l'accouchement.
Je me suis retrouvé seul avec mon père, celui qui m'a donné le nom auquel j'ai renoncé. Je ne sais pas de quoi il me rendait responsable, mais il me le faisait bigrement payer. Chaque parole ou presque entraînait son lot de coups. Alors j'ai appris à me taire, et j'y ai gagné un nom dont je suis fier : Jehan le taiseux.

Mon père n'avait pas que des mauvais côtés, même s'ils constituaient la majeure partie de son caractère. Artisan forgeron, il m'a appris à travailler le fer mais aussi à le manier. Je lui doit ma maîtrise des armes et de la façon de les fabriquer. Les seuls moments "heureux" que j'ai pu passer avec lui, c'était lorsque l'on travaillait à la forge, à façonner des lames. En silence.

Son héritage est donc celui-là. Il m'a permis d'intégrer les Lames du Cardinal. J'y mettrai toute ma foi et mon énergie. Ma vie prend enfin un sens.

Henric Campdeborde

A peine sorti des jupons de ma mère j'ai voulu devenir soldat comme mon père qui avait rejoint la garde de "Nouste Henric" aprés son couronnement et l'avait suivi sur toutes les batailles qu'il mena pour défendre ou pacifier le royaume,  ... mais je vois votre regard interrogateur, "Nouste Henric" ... Henri III de Navarre Mordious ... ah oui, vous l'avez appelé Henri IV vous autres gens du nord...

A force d'exercice et d'un travail acharné sous la direction de mon père, vieux soldat mais pas manchot le bougre... enfin si manchot ... mais en tout cas il avait toute sa tête et son expérience, bref grâce à ce que m'appris mon père, je deviens un fin bretteur et un tireur d'élite. Je peux loger une balle de mousquet dans l'œil d'un espagnol à 150 toises... parfaitement!
Grâce à ses relations conservées dans la soldatesque, mon père me fit intégrer le régiment des Cadets de Gascogne dès mes 16 ans. De part ma bravoure et mon savoir faire je me fis remarquer et fut admis parmi les Mousquetaires du Roi à à peine 20 ans. Suprême honneur qui comblât mon père d'orgueil, comme lui son fils allait servir un Roi. Malheureusement pas longtemps car j'en fus exclu à peine 3 ans plus tard après avoir, lors d'une discussion dans une taverne... virile, mais correcte la discussion,... écrasé le nez et corrigé la dentition parfaite d'un jeune nobliau qui se gaussait publiquement de mon accent et de celui des mes camarades Gascons, alors que nous fêtions notre retour à Paris après une longue campagne... c'est que nous avons le sang un peu vif nous les Gascons vous voyez.  En tout cas je puis vous dire qu'après mon intervention chirurgicale, ce n'était plus de ma diction que l'on se moquait, mais bien de celle du fâcheux. Malheureusement pour moi, le jeune freluquet arrogant, avait un père qui lui était plutôt présomptueux et de mauvais caractère. Il ne goutta pas la plaisanterie et comme il avait l'oreille de quelque conseillers du Roi, aussi me retrouvai je congédier avant d'avoir eu le temps de décuver... une situation fort détestable croyez moi !!!

Tour à tour garde du corps, garde chasse ou aventurier, je fis mille métiers pour survivre depuis lors, avant que l'on ne vienne finalement me proposer une mission à la hauteur de mes capacités. Et me voilà à présent, à me geler les sangs sur le perron d'un château au fin fond de la Dordogne, jouant les gardes du corps pour pouvoir mener une enquête en guise d'examen d'entrée pour intégrer le service de Son Eminence... enfin le service... je ne peux pas en dire plus sinon il me faudra vous occire l'abbé... mais quelle vie est la mienne!
... C'est bon Monsieur l'abbé, vous pensez que le Seigneur va pouvoir m'accorder son pardon pour mes péchés passés?