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| COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- | |
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Petit-Souhait38 Ecuyer
Nombre de messages : 14 Age : 41 Localisation : Bourgoin-Jallieu 38300 Date d'inscription : 19/04/2022
| Sujet: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Mar 19 Avr 2022 - 11:05 | |
| Cette épopée s'est construite au cours de 25 séances rôlistiques d'environ 6h (prises de notes perso durant le gameplay). Sa rédaction est protégée à l'I.N.P.I de Lyon.-------------------- CHAPITRE 1 ------------------- Argyle Wishlow, Lieutenant au royaume uni de Vesh, En faction à la capitale de Läve.
Troisième mois d’été - VANHGALOTH, le 18 :La matinée estivale s’annonçant des plus agréables, je profitais d’un temps de repos pour faire une promenade en centre-ville afin d’en apprécier beauté, calme et fraicheur ambiants. Sur le chemin, quelle ne fut pas ma surprise de croiser ma jeune sœur Lyna semblant fricoter avec le soldat Gréghan, crétin alcoolique en poste dans le quartier de la demeure familiale ! A mon approche*, ce dernier la salua telle une passante avant de retourner d’un pas soutenu en direction de son poste situé à quelques dizaines de mètres de là. Lyna m’expliquant qu’un début de relation était possible avec le bougre, je pris immédiatement comme initiative d’aller m’entretenir quelques instants auprès de l’amoureux afin de lui expliquer les rudiments d’une relation avec ma sœur, aussi calmement qu’efficacement. Ceci lançant une discussion pour le moins tumultueuse entre moi et la demoiselle, j’étais alors surpris par l’insistance dans mon dos d’un autre soldat semblant requérir ma présence immédiate à une réunion de dernière minute réunissant quelques hauts-placés de Läve. --- (*P.S Petit-Souhait -> L'objectif de ce passage n'était pas un feuilleton d'amour famillial ^^ mais une méthode simple et fun de me faire découvrir le système de dé et certaines compétences du perso ). ---- Ne pouvant m’en dire plus sur ce qui m’attendait là-bas, le soldat appuya toutefois sur la nécessité d’accélérer le pas pour m’y rendre. N’ayant alors plus le temps de régler mes momentanés malentendus familiaux, je partis en direction du château rejoindre le lieu de rendez-vous. A mon arrivée, seuls mon général Egredhon et deux personnes m’étant parfaitement inconnues étaient présentes, déjà installées : un elfe du nom de Mazin Ascar et un prêtre nain nommé « Throng ». Les deux ont parcouru un long trajet jusqu’ici : le premier aurait été dépêché par la cité de Lokil, ville de la connaissance, située très loin au sud-ouest de nos frontières. Le second serait originaire de Bourok-Thorn, gigantesque cité-état naine abritée dans les Monts Kelder, montagnes frontalières occidentales de notre royaume. Tous deux arriveraient aujourd’hui en provenance de Moullis (ville du Nord Veshien) avec pour mission commune mais non-officielle de rassembler les légendaires « fragments de puissance » de la grande Pierre des titans. Créée à la nuit des temps, cette dernière aurait maintenu une grande emprise magique et naturelle des titans sur la planète et fut scindée en quatre morceaux dispersés sur le monde pour en limiter la trop dangereuse influence magique. Mais alors que l’on pensait le problème résolu, certains hauts-érudits craindraient à-présent un effet de « divisé pour mieux régner ». Parmi ces quatre fragments dispatchés volontairement sur le Ghelspad, notre continent, l’un se trouverait déjà à la cité-état de Mithril, un autre au royaume de Vesh, le troisième en Calastie (monarchie hostile du sud du continent, source de guerres incessantes). Quant au quatrième fragment, on ne saurait pas encore où il se trouve, ce dernier déplacé et égaré durant les nombreuses batailles générées par sa présence dans les royaumes.. Découlant ensuite d’une longue discussion, des informations inquiétantes furent ajoutées par Mazin selon lesquelles de nombreux rêves prémonitoires de prêtres auraient aussi annoncé la chute prochaine de la cité naine de Bourok-Thorn ! Cette ville étant la prochaine destination de l’elfe et du nain, Egredhon me demande donc de les escorter afin d’en assurer leur arrivée à bon port. Un petit groupe de soldats nous accompagnera aussi pour le voyage. Après la réunion, le général me garda quelques instants supplémentaires en aparté : il compte sur moi pour le tenir informé sur l’évolution de l’affaire et surveiller un minimum les faits et gestes de l’elfe et du nain. Il insiste aussi pour que je les fasse changer d’avis quant à la réunification des fragments, y voyant là un grand danger pour l’avenir de tout le Ghelspad. Mon supérieur tentera pendant ce temps de négocier la non-réunification « fragmentaire » avec les principaux dirigeants concernés. A mon avis c’est perdu d’avance : les deux accompagnés semblent bien déterminés dans leur quête et je ne vois pas quel crédit pourrait être accordé à mon point-de-vue, en tant que parfait inconnu. Egredhon finira sur un petit détail inquiétant concernant Mazin Ascar : il serait actuellement soupçonné d’avoir enfreint des règles militaires en plus d’avoir indirectement provoqué la mort d’un lieutenant lors d’un conflit précédent mais disposerait d’un laissez-passer de Braconius (Champion du Dieu Coréahn* vivant à Mithril) semblant prévaloir sur d’éventuelles poursuites à son encontre. Il me demande par conséquent de rester attentif aux faits et gestes de l’elfe, méfiance oblige. Avant de partir, je fis à mon Général une dernière remarque sur les Fragments : ces derniers jusqu’alors toujours maintenus séparés scrupuleusement, pourquoi cette réunification ? Il me fit poliment comprendre que je ne pouvais en savoir plus à ce sujet... et que nous partirons demain à l’aube. -------- * Coréahn : Dieu de la chevalerie, artisanat, force, protection et sagesse. VANHGALOTH - 19 :
Au petit matin, nous partons pour Bourok-Thorn escortés d’un petit groupe de soldats dirigé par le capitaine Ekerios. Avec eux, un mage nommé Dérémos a été envoyé pour accompagner l’expédition. Ce type se prend pour ce qu’il n’est pas, nous regarde de haut et daigne à peine marcher à nos côtés. Je sens que ce voyage ne va pas être une partie de plaisir… Premier mois d’automne - CHARDEHR, le 1 :
Voilà six jours que nous sommes partis. Madriel* soit loué : le mage est plus agréable, c’est déjà ça. Nous nous sommes arrêtés dormir dans une petite auberge où la nuit a été pour le moins agitée : un de nos soldats, Asgaard, est tombé malade avant de disparaître sans laisser de traces. Quant au capitaine Ekerios (malade lui aussi) son état semble empirer d’heure en heure. J’ai tenté pendant la nuit d’épier Dérémos qui s’est glissé dans la chambre où se repose Ekérios. Quinze minutes plus tard le mage est sorti et venu taper à nos portes, nous expliquant ses faits et gestes (analyses des éventuelles emprises divines et/ou magiques du concerné) et son incompréhension face aux événements du moment. -------- * Madriel : Déesse (ange pour certains) du soleil, de la lumière, du ciel, de la rédemption, des soins et de l'agriculture.CHARDEHR - 2 :
Nous nous levons, prêts à repartir, quand nous nous rendons compte qu’Ekerios a disparu à son tour ! Cela devient VRAIMENT inquiétant. Je me demande si l’on m’a bien tout raconté sur la mission des uns et des autres… Un certain climat de tension (voire de peur) commence à régner au sein du groupe : certains soldats parlent de faire demi-tour, m’obligeant à leur rappeler leur rôle et obligations dans cette expédition. Ce soir, Dérémos s’arrête afin de commencer l’incantation d’un sort qui m’est parfaitement inconnu. A ma grande surprise, ce dernier perdit ensuite connaissance, du sang coulant de son nez. Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’un groupe de loups sortit de la forêt pour nous attaquer avec à leur tête un damné (puissant guerrier fantomatique en armure) qui, sur le dos d’un cheval tout aussi damné, nous chargea épée à la main. Bien des soldats fuirent le combat et j’avoue avoir tout d’abord fait partie de ceux là : Pourtant bien déterminé à combattre, je me suis soudain retrouvé pris d’une peur incontrôlée qui me poussa à fuir les lieux. Heureusement, je finis par reprendre mes esprits et fis demi-tour immédiatement pour soutenir Mazin et Throng, alors en grande difficulté. Arrivant sur les lieux cimeterres en mains, je constatais Throng évanoui à son tour (un maléfice ?) et Mazin fléchant le damné sur son cheval, sans effet. Je m’attaquai d’abord aux deux loups qui approchaient le nain inconscient puis, plus agile que le mort-vivant sur son cheval, je pus finalement le faire tomber de sa monture avant que sa dernière charge ne finisse sur Mazin. Rapidement relevé et incroyablement habile dans son maniement de l’épée, le damné me mit ensuite hors d’état de nuire : assez rapide pour parer mes coups ambidextres et lourdement équipé pour encaisser mes rares horions passés, sa force ne m’accordait quant-à-elle aucune marge d’erreur défensive … le tout ne me laissant, au final, aucune chance. Il m’écarta enfin d’un surpuissant coup de poing dans le torse. Merci Madriel, le guerrier ne m’assena pas le coup fatal mais se contenta de récupérer le médaillon que portait Mazin autour du cou. Je dois vraiment en apprendre plus sur l’Elfe et sa quête. CHARDEHR - 3 :
Après une nuit passée à la belle étoile (douloureuses blessures empêchant tout sommeil réparateur…) nous reprenons le chemin de Bourok-Thorn avec une équipe fatiguée fortement diminuée par les morts et désertions de la nuit précédente. Je suis rassuré : Throng et Dérémos se sont remis de leur malaise et semblent indemnes bien que fatigués, occasionnant l’arrêt de la marche plus tôt que coutume pour cause de récupération. Une chose me semble flagrante dans la déconvenue qui fut la notre hier soir : nous n’avons aucune cohésion d’équipe au combat et cela aurait pu nous coûter très très cher… Je te remercie encore Madriel de nous avoir préservés ainsi. CHARDEHR - 4 :
Notre réveil est marqué par la mort de Soliémane (un de nos soldats blessés) pendant la nuit. Nous reprenons malgré tout notre route vers les Monts Kelders et la cité naine. Au fur-et-à-mesure de notre avancée, je constate une évolution des conditions climatiques : de plus en plus nuageux. Pas seulement le temps, je trouve aussi le comportement de Throng de plus en plus bizarre. Je ne sais pas trop à quoi m’en tenir, je dois rester sur le qui-vive… CHARDEHR - 6 :
La porte des Monts Kelders atteinte, nous arrivons au bord du cours d’eau alimentant l’Aquifère de Dénev*, somptueux lac de montagne souterrain aux eaux limpides très poissonneuses que nous devrions rejoindre bientôt. Nous décidons de poser le camp et de nous revigorer dans l’eau de la rivière. La nuit tombée, un loup-garou nous a attaqués. J’ai pu constater une fois mis à mort et après un changement d’état progressif de la dépouille qu’il s’agissait en fait d’Ekerios ! Loup-garou ?? Mais qu’est ce qu’il se passe, bon sang ?? De son côté, le prêtre nain, Throng, sembla avoir lancé une magie pendant le combat : la sensation de puissance et confiance que j’ai sentie pendant ce dernier en découlait-elle ? En tout cas, il est impressionnant de voir avec qu’elle aisance nous avons mis la créature hors d’état de nuire. -------- * Denev : Titan ayant aidé les dieux durant la grande guerre face aux titans. Appelée "La terre mère", elle est le titan de la terre, de la nature, des saisons et des cycles de pluie.CHARDEHR - 7 :
La nuit fut tranquille, bien que de nombreux bruits de craquements venant du bois attirèrent plus ou moins mon attention. Après avoir repris la route, nous atteignons enfin le secteur de l'Aquifère de Dénev en fin de journée ... ------------------- (Si cette épopée plait, je peux poster la suite. En sachant que le total des prises de notes vit naître un fichier word d'environ 80 pages). ----------------------
Dernière édition par Petit-Souhait38 le Jeu 5 Mai 2022 - 23:07, édité 16 fois |
| | | Tyris Maître du Donjon
Nombre de messages : 2848 Age : 43 Localisation : Pas loin de Coulommiers Date d'inscription : 01/04/2013
| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Jeu 21 Avr 2022 - 9:02 | |
| Hello Petit-souhait38, Merci pour cette lecture. Je retrouve bien l'ambiance de cet univers dans ce récit. L'autre hypothèse étant que nous aurions eu le même MJ lors de notre initiation à cet univers... Qu'est ce qui t'amène sur ce bon vieux forum ? Dans quel coin habites tu ? Tyris, Grand Maître des Terres Balafrées de Rêves et Légendes ___________________________
"Il n'y a pas de performance individuelle qui ne soit avant tout une performance d'équipe" Muriel HURTIS
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| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
Nombre de messages : 14 Age : 41 Localisation : Bourgoin-Jallieu 38300 Date d'inscription : 19/04/2022
| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Jeu 21 Avr 2022 - 12:30 | |
| Salut Tyris, Ma venue sur ce site est un certain "retour aux sources", les sites et forums accueillant les Terres Balafrées se faisant de plus en plus rares et l'ambiance ici semble sympathique. Cette épopée que je poste est de très loin (et tous JdR inclus) la meilleure que j'aie pu jouer dans mes 30 ans d'XP rolistiques. Le maître de jeu étant décédé il y a déjà une quinzaine d'années, j'ai alors tenu à mettre sur support cette aventure dont j'ai eu des souvenirs ludiques aussi parlant que mes réels ! Peaufinage sur certains petits points nécessaires, j'ai maintenu la linéaire dans sa plus grande vérité. Jouée sur Vénissieux/Lyon à l'époque de ce scénario présenté, mes qques déménagements m'ont aussi vu masteriser le jeu pdt qques années. En espérant que cela plaise aux gamers, je posterai la suite ce soir. Allez à bientôt ! Petit-Souhait (d'une traduction ironique faite par le MJ sur le nom de mon perso : WISH-LOW
Dernière édition par Petit-Souhait38 le Jeu 21 Avr 2022 - 21:02, édité 1 fois |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
Nombre de messages : 14 Age : 41 Localisation : Bourgoin-Jallieu 38300 Date d'inscription : 19/04/2022
| Sujet: COMMUNIS FORMA (partie 2) Jeu 21 Avr 2022 - 20:55 | |
| -------------------- CHAPITRE 2 -------------------
CHARDEHR - 9 : L’altitude augmente au fur et à mesure de notre avancée. Les loups qui semblaient nous suivre jusque-là semblent avoir cessé. Une journée on ne peut plus calme…
CHARDEHR -10 : L’ascension continue et je commence à ressentir de manière soutenue la fatigue. Je ralentis souvent le convoi mais ne peux faire mieux, à mon grand désarroi… Curieusement et pour la première fois Mazin semble découvrir la neige !
CHARDEHR - 11 : Nous atteignons enfin les premières crêtes et cette fois-ci c’est une certitude : les loups ne nous suivent plus. Le froid est glacial, mes mains congelées. J’avoue penser sérieusement à renoncer à cette mission … Heureusement, Dérémos nous a allumé un feu qui me fait grand bien. Mais le mage a soudain eu les yeux révulsés avant de s’effondrer ! Un bruit sourd s’est fait entendre pendant qu’une grande lumière semblant venir de très loin (de Bourok-Thorn peut-être) nous éblouit. Des éclats de flammes se font apercevoir dans les nuages. Finalement, après un laps de temps que je ne saurais calculer, tout s’est arrêté. Le feu lointain semble éteint et la neige s’est remise à tomber étrangement « droit », sans vent. Dérémos et Throng se sont finalement réveillés (le nain semble, lui, complètement exténué). Voilà deux fois que tous-deux s’évanouissent et je trouve la chose plus-que bizarre … Mazin nous a expliqué plus en détails l’histoire des fragments et de la roche nommée « Ehogue » (dont était fait son collier, subtilisé par le damné). Elle permettrait de canaliser, utiliser et amplifier de puissantes magies/source-de-magies normalement impossibles à contrôler. Selon ses dires, un simple étudiant en magie portant un collier d’éhogue et utilisant un fragment de puissance pourrait atteindre une puissance inimaginable. Il continua en affirmant qu’un mage Calastien nommé Lékos serait détenteur d’un des fragments. Tout cela n’est vraiment pas rassurant… Il faut à présent que j’essaie de dormir, même si je sais éperdument que je n’y arriverai pas.
CHARDEHR - 12 : Comme prévu, j’ai mal dormi. Lorsque j’observe le paysage plus bas, nous semblons surplomber les nuages. Le vent a repris et me glace un peu plus l’ensemble du corps. J’avais oublié de le mentionner jusque-là mais nous disposons de quatre chevaux, heureusement d’ailleurs… Le climat me permet de vérifier la légendaire résistance au froid des elfes : Mazin ne semble pas dérangé par ces températures glaciales ! Quelle chance… La faim commence à se faire sentir à mesure que nos provisions diminuent. Mais nous ne sommes pas les seuls à souffrir de cette dernière : l’un de nos chevaux vient de mourir de faim. Paix à son âme, mais il nous faut survivre : nous en avons prélevé des morceaux de chair que le froid aidera aisément à conserver le temps que nous rejoignions les versants de la montagne, plus chauds et riches en nourriture. Nous continuons notre long et difficile chemin au beau milieu des montagnes (à perte de vue) et en apercevrons une lointaine plus haute que les autres. Probablement Bourok-Thorn. Afin d’éviter que le froid finisse de me paralyser, Dérémos m’a donné du baume anti-froid. Un remède qu’il m’est obligé de mettre par couches régulières pour en faire durer les effets. Ça-y-est, on arrive sur les versants ! Je désespérais de voir ce moment arriver ! Petit-à-petit la chaleur remonte, que c’est agréable… Toutefois, la redescente n’aura pas été qu’un soulagement permanent : en effet, le sol s’affaissant sous nos pieds, Mazin et Dérémos glissèrent en direction du ravin. Par chance j’ai réussi à retenir Mazin mais je ne pus rien pour Dérémos qui ne doit son salut qu’à l’héroïsme de Throng. Tant bien que mal, le nain avait réussi à stopper la descente de notre mage. La peur de ma vie. J’ai pu constater que d’autres avalanches se sont créées aux alentours. Finalement, on a décidé de s’encorder. Nous redescendons en direction d’un petit plateau formant un « U » où nous allons nous reposer. Je suis exténué mais pas le seul : Dérémos commence à avoir des douleurs lui aussi. Il m’a glissé à l’oreille qu’il semble que Throng ait perdu toute trace de magie depuis la nuit dernière. Selon lui, un dieu en difficulté aurait pu puiser dans son énergie magique, ou bien ce même dieu serait-il mort… Je crois que Dérémos craint que, sans énergie magique en lui, Throng (prêtre) risque de perdre foi et force intérieure. J’avoue ne pas bien comprendre le sens de tout ceci. En attendant, il a donc décidé de lui faire passer une partie de sa propre énergie magique. Un curieux rituel qui, à mon grand bonheur, réchauffa sensiblement l’air de notre campement. Nous décidons de reprendre malgré tout le chemin et arrivons au pied d’une montagne cassée sur laquelle flottent de grandes tentures Naines. Mais notre curiosité nous coûta cher. En effet, pendant que nous scrutions les lieux, on entendit hurler derrière nous : il s’agissait de la voix de Dérémos. Throng fonça voir ce qu’il se passait mais trop tard… Un Drendali (elfe noir) lui avait tranché la gorge sans que nous puissions intervenir. Et Throng restait planté là, inerte, le regard livide. Cette fin de journée fut réservée à l’enterrement de Dérémos, aux prières envers Belzameth*, Tanil**, Madriel et à la recherche de nourriture pour les chevaux. On a récupéré les affaires de Dérémos parmi lesquelles un grimoire (que notre prêtre nain a gardé), des lettres et un petit sac avec des herbes regroupées en bourse. Ajouté à la perte de morale de notre groupe constitué à présent de trois personnes et autant de chevaux, je viens d’attraper des symptômes grippaux.
-------- * Belzameth : Déesse de la mort, des ténèbres, des cauchemars, de la tromperie, de la sorcellerie et de la folie. -------- ** Tanil : "La chasseresse", déesse du voyage, de la chasse, de la forêt, de la musique, de l'archerie, de la liberté et de la chance.
CHARDEHR - 13 : Nous reprenons la direction de Bourok-Thorn et apercevons cinq silhouettes sur les crêtes. Mazin a beau tenter de les interpeller, ils semblent ne pas prêter attention à nous. Elles disparaitront peu à peu. Nous nous sommes arrêtés pour le repas. Ce silence ambiant paraît curieux… Et je ne croyais pas si bien dire : Derrière Mazin s’éleva rapidement une énorme créature humanoïde, un troll des neiges armé d’une gigantesque massue ! Je perçois la faible présence d’une divinité (Goran* le dieu des nains, peut-être ?) mais ne peut faire mieux que… pas grand chose. La maladie qui me gâte en ce moment (et n’étant pas un As du tir à l’arc), je ne pouvais rien faire d’autre que flécher. Ma stratégie : Esquiver et fuir en tentant d’attirer le monstre. Fuir pour rester en vie et combattre un autre jour… j’y étais contraint. Ce qui n’empêcha pas Mazin et Throng de s’en sortir sans souci. En tout cas, une chose est sure, la cohésion d’équipe était là, Throng leurrait aussi la bête pendant que nous fléchions sans répit avec Mazin. J’avoue d’ailleurs commencer à éprouver une certaine sympathie envers l’elfe. A ce niveau j’ai plus de difficulté avec Throng : c’est un nain, un vrai. Il est curieux de remarquer que le sang du troll est pourpre, moi qui pensais qu’un autre type de sang coulait dans leurs veines. Nous avons redécollé peu après, mais ma fatigue ne cesse de croître, ajoutée à cette désagréable sensation de chaud-froid fiévreux. Il devient dur de marcher dans ces conditions, ce qui me pousse à continuer sur le dos d’un de nos deux chevaux.
-------- * Goran : Dieu de la forge et de l'artisanat. Il serait le créateur du peuple nain.
CHARDEHR - 14: J’ai dormi longtemps. Mazin m’a réveillé pendant la nuit pour avoir entendu un bruit bizarre non loin. Il suspectait un loup. Cette longue nuit m’a aidé à me rétablir et je me sens beaucoup mieux. Au réveil, je vois cette marée humaine semblant venir des terres australes de Calastie en direction de Bourok-Thorn, qui sera dure à atteindre de toute évidence. L’envahisseur, polythéiste mais profond adorateur du dieu Chardoun*, n’était assurément pas venu en visite de courtoisie. Grison, le cheval de Mazin, est mort durant la nuit, de fatigue sûrement. Il nous reste à présent deux jours de marche pour atteindre la ville naine et atteignons un plateau. Nous y sommes clairement visible, encore plus avec les chevaux nous suivant. Nous gardons « Sirupin » comme porteur de matériel et tentons de faire fuir mon cheval qui persiste à nous suivre. Le seul moyen qui nous reste est de nous en débarrasser. Je me suis occupé à contrecœur du cheval et en ressens une énorme honte. Mais on n’avait pas le choix… Tanil et Madriel puissent t-ils comprendre notre décision. Malgré nos efforts de furtivité, on se sent clairement observés. Plus loin nous entendrons parler calastien, trois soldats aux accoutrements non adaptés au froid nous apercevront et nous attaqueront par la suite. La neige recouvrant le sol nous aura énormément porté préjudice, Mazin se retrouvant même en position plus que délicate. Heureusement pour nous le niveau en combat de ces trois adversaires n’avait pour égale que la vieillesse de leurs équipements. Je pus égorger le premier tandis qu’il prenait le dessus sur Mazin. Les deux autres se jetèrent sur moi de façon brusque, me permettant un faire valoir de mes mouvements de combats. : Coups de lames dans le dos du premier, tranchage d’un des genoux du second, le laissant à terre pour un coup de grâce succin. Pendant ce temps, j’ai ressenti une immense puissance et pus constater Throng en lévitation … Que lui est il arrivé ?? Les trois soldats hors d’états de nuire, je courus voir Mazin profondément blessé. Heureusement il avait un remontant, une fiole sortie de sa poche. Throng, retombé sur terre entre temps, reprit connaissance et alla donner des soins complémentaires à Mazin. Je me pose de plus en plus de question sur Throng : qui est-il vraiment ? C’est incroyable : les plaies ouvertes de Mazin se referment presque à vue d’œil. Je n’en crois pas mes yeux ! Après une marche de nouveau très soutenue, nous sommes arrivés non loin de la porte Est de Bourok-Thorn appelée « Bénédiction de Goran ». Throng, toujours ébahi par ce qui lui est arrivé précédemment semble rêveur… La neige tombe de plus en plus fort, ce qui ne m’empêche pas de me poser des questions sur le contenu des potions de Mazin. Soigner à ce point, c’est du jamais vu ! Sur notre chemin, il m’a semblé apercevoir une personne encapuchonnée qui allait dans la direction opposée à la notre. Cela ne me dit rien qui vaille… Je dois rester sur mes gardes. Encore deux bonnes heures de marche et nous discernons enfin le parvis de la porte Est. Nous avons alors été attaqués par sept archers calastiens, décidément toujours aussi mal vêtus pour affronter des conditions climatiques hostiles. Et ce qui devait arriver arriva : la neige, les arcs de l’adversaire… Je fus rapidement mis hors d’état de nuire, recevant deux petites flèches dans les membres. Heureusement que Mazin est un habile archer et Throng un combattant digne de son peuple ! Bientôt vidé de mon sang et alors proche de mon dernier souffle, Mazin vint me donner à mon tour l’une de ses fioles. Un léger goût de framboise tout d’abord puis le sentiment que mon corps repartait tout doucement. Je commençais peu à peu à ressentir mes membres, aussi froids que pâles. Puis Throng vint me promulguer des soins complémentaires pendant que Mazin fouillait les corps des calastiens morts. A l’arrivée, rien de spécial sinon les pièces de monnaies venues de tous horizons et l’armoirie calastienne. Dieu sait combien de villages ont été pillés sous les coups de ces envahisseurs… A peu près aptes à repartir bien-que boitant pour ma part comme un vieux briscard, nous avons reprit la route de Bourok-Thorn. Trois heures de marche avant de nous retrouver sur un petit promontoire dominant la zone de siège de la ville Naine : Du calastien à perte de vue ! J’avoue ne pas être très rassuré sur deux points : l’avenir de la ville naine et, par conséquent, celui de notre éventuelle arrivée à bon port en vie ... La pire chose qui pouvait nous arriver arriva à son tour : au loin on aperçut un cavalier calastien s’approcher d’un groupe de soldat, s’entretenir rapidement avec eux et partir ensuite dans notre direction. Alors qu’un désaccord fit rage entre nous sur les actions à entreprendre rapidement, Throng monta finalement sur Sirupin. Il partit, à ma grande surprise, en direction des calastiens arrivant. Quant à moi et Mazin, nous nous positionnions contre la paroi de la montagne, à couvert, prêts à tirer flèches sur flèches. Et c’est là que nous pûmes entendre un son de corne résonner autour de nous. Puis Throng revint peu après, gravement blessé et poursuivi par des cavaliers calastiens. Tant bien que mal (personnellement encore handicapé des blessures précédentes soignées), nous tentâmes de porter Throng, en vain, contraints de l’abandonner pour plonger nous cacher dans les montagnes. Hélas, un malheur n’arrivant jamais seul, ma cheville se tordit dans un nid de poule : c’était la fin de ma fuite. Je fus bientôt encerclé de calastiens pointant leurs armes sur moi et compris que Mazin avait lui-aussi été attrapé. Nous rouant de coups, les soldats nous emmenèrent dans leur campement. Nous y sommes ligotés sous un chapiteau où Throng, lui, reçoit quelques soins. Voilà de quoi me poser encore quelques questions à son sujet… Attachés à un pilier, nous sommes surveillés par trois gardes ne nous lâchant jamais du regard. Curieusement, celui qui fait de nous ses prisonniers ne daigne même pas nous interroger… Un homme rentrera finalement sous le chapiteau : la quarantaine, légèrement vêtu, c’est à n’en pas douter un mage (sa ceinture jaune m’a particulièrement marqué, allez savoir pourquoi…). Avec un fort accent calastien, il nous interrogea finalement sur nos intentions en venant dans la région et évidemment nous ne lui avons rien dit. Après nous avoir vainement interrogés, il partira en annonçant notre mort. Il ressemblerait à une connaissance de Mazin par ses manières mais, de toute façon, quelle importance à ce stade ... ?
-------- *Chardoun : Le Maître des esclaves, le Seigneur suprême, le Grand Général ; Dieu de la guerre, de la domination, des conquêtes, de l’avarice et de la souffrance. |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
Nombre de messages : 14 Age : 41 Localisation : Bourgoin-Jallieu 38300 Date d'inscription : 19/04/2022
| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Sam 23 Avr 2022 - 10:20 | |
| -------------------- CHAPITRE 3 -------------------
CHARDEHR - 15 : Mazin a eu une nuit pour le moins agitée : Il parlait durant son sommeil, de manière incompréhensible. Au réveil, nous sommes étrangement seuls, nos surveillants ayant quitté leur poste. Dehors, un orage a éclaté : j’entends la pluie lourde sur le chapiteau, des grondements d’orage et vois de nombreux flashs d’éclairs. Le bruit sourd d’une corne se fit entendre. C’est alors que le vacarme de la guerre commença : sifflements de flèches, bruit rocailleux provenant de la porte de Bourok Thorn et enfin les bruits d’armes de corps à corps. Ce son ressemblait à celui d’une énorme porte en pierre qui s’ouvrait peu à peu … Plus tard, on entrevoyait des nains combattre avant que l’un d’entre eux n’entre dans le chapiteau et nous libère tous, prenant Throng avec lui. En sortant de la tente, je la constatais encerclée de nains, couvrant notre sortie face à des Calastiens tombant en masse. Mais pendant notre fuite, certains nous prirent en chasse avec Mazin. Tant bien que mal, j’ai tenté de les retenir mais sans arme ni armure, le challenge se révéla suicidaire et, une fois de plus, je fus mis hors d’état de nuire, persuadé que s’arrêtaient là mes aventures. Je ne sais pas combien de temps je suis resté au sol. Une chose est sûre, je me rappelle avoir entendu les bruits de combat environnant. En rouvrant les yeux, je vis Mazin appelant un guerrier elfe répondant aux descriptions qu’il nous avait fait d’un dénommé Ascarion. Ce dernier s’approcha de moi et me mit sur ses épaules. Le plus étrange m’arrivait peu de temps après : ressentant une forte présence (divine ?) autour de moi, je sentis mes plaies se refermer les unes après les autres, sans avoir reçu le moindre soin ! On m’explique alors que je viens de passer les légendaires Portes de Goran. Devant nous, un long couloir très vaste et autour de nous des nains en plein combat semblant peu à peu battre en retraite, bien qu’en position de force. Ces gens venaient de me sauver la vie, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Aussi m’équipais-je d’armes et armures, Mazin faisant de même. Je plongeai de nouveau dans le champ de bataille que j’avais quitté moribond dix minutes auparavant. Quand je raconterai ça à Läve, personne ne voudra me croire, à coup-sûr ! Durant l’affrontement, il m’a semblé apercevoir Throng et un autre nain (plus vieux que lui) lancer un sort ensembles. Peu après un homme Calas-tien aux cheveux longs, la soixantaine et uniquement vêtu d’un cache sexe, arriva sur le champ de bataille. Cela aurait plutôt fait sourire s’il n’avait pas commencé à réanimer les morts Calastiens … Incroyable ! Je connaissais en théorie le pouvoir des nécromanciens, mais de là imaginer pouvoir en réanimer autant, j’étais encore bien loin du compte. Ajouté à cela, on vit un groupe de gargouilles se joindre à lui ! Mais le plus surprenant arriva peu après : le damné, que l’on n’avait pas revu depuis la route de l’Aquifère, débaroula accompagné de loups-garous. Une lutte sans merci opposa les deux groupes nécromancien-gargouilles /damné-loups garous) : un duel à faire froid dans le dos. Pendant ce temps, les nains commençaient à fermer la Porte de Goran. Je fis alors immédiatement demi-tour, rejoignant les remparts pour visualiser la suite du combat. En sous-nombre oblige, le damné était dominé, ses loups garous tombant les uns après les autres. Puis vint le moment où il s’effondra … On entendit la Porte de Goran se clôturer. A l’intérieur, plus aucun bruit hormis celui de la respiration des quelques deux ou trois cents nains présents dans le grand hall d’entrée. J’aperçus Ascarion et Mazin discuter, et en déduisis à leur dialogue qu’ils se connaissaient bien. J’ai ensuite demandé à un nain le nom de celui qui se trouvait avec Throng : il s’appelle Angar. Je n’ai pas pu en savoir plus, les nains n’étant pas du genre « très bavard » avec l’étranger. Je me suis joint à Mazin et Ascarion, le temps de remercier cet elfe (plus sombre de son regard et autres accoutrements, porteur lui-aussi de jolies cimeterres elfiques). Un allié sans qui je ne serais probablement plus là entrain d’écrire ces lignes. Tous deux se ressemblent dans leur façon d’être, je trouve. Ascarion nous a aussi parlé de « L’anneau de feu »: Un système d’implosion des zones extérieures de Bourok-Thorn utilisé si la ville venait à être prise par l’ennemi sans solution envisageable pour la sauver. Un système typiquement nain, assurément. Sur ces quelques paroles, nous nous laissons conduire aux quartiers étrangers, en périphérie de la ville. Une sorte de banlieue (elle-aussi souterraine) où sont logées toutes les personnes non-naines de passage. Ils s’y trouvent énormément de marchands et hôtels en tous genres. D’ailleurs Throng connaît le gérant de l’un d’entre eux et nous a négocié une chambre. Voilà bien longtemps que je n’avais pas dormi sur un vrai lit … Aussi peu confortable soit-il en réalité !
CHARDEHR - 16 : Nous avons rencontré Ascarion et en avons profité pour lui demander comment lui avait fait pour atteindre Bourok-Thorn sans passer par les hordes Calastiennes de la Porte de Goran. Il semblerait qu’il soit passé par la porte sud, couramment appelée « Passe des crocs d’argent ». Il n’y a donc pas qu’une seule entrée à Bourok-Thorn, mieux vaut tard que jamais pour l’apprendre. Je ne peux m’empêcher de grincer des dents en pensant aux péripéties rencontrées pour atteindre la porte de Goran !! Ascarion aurait demandé une réunion avec le Conclave (l’assemblée Naine qui dirige Bourok-Torn) mais n’a pas pu être reçu. Il a ajouté que des renforts en provenance de Vesh sont prévus pour soutenir Bourok-Thorn mais qu’ils arriveront probablement trop tard étant donnée la situation. Je leurs ai alors expliqué qui j’étais réellement : Informateur Veshien. C’était peut-être prématuré, mais je préfère à présent jouer cartes sur table, en espérant que Mazin et Ascarion feront un pas vers moi en réponse au mien… Nous nous sommes posés dans une petite taverne, pour discuter plus tranquillement. Mazin m’a raconté qu’il a rencontré le damné pour la première fois lors de son passage dans le village côtier d’Artécé (au nord-est du Gelshpad). Le guerrier les suivait peut-être depuis Maridon, village au nord de Läve traversé quelques jours avant. Askarion en vint ensuite à me parler du nécromancien de la bataille, « Lékos » : Porteur d’un fragment de puissance. Il aurait été un camarade de chambre d’un certain Tarkan Memfiss, magicien rencontré par Mazin il y a quelques semaines. L’elfe semble en savoir plus sur ce Lékos qu’il ne veut bien le laisser croire. Quant à moi, je ne me sens guère plus avancé avec toutes ces infos... J’espère que les pièces du puzzle vont peu-à-peu s’emboîter : J’en arrive à ne plus savoir quel est mon rôle dans ce chantier où se croisent une foultitude de composantes. Ceci dit et malgré mes doutes le concernant Mazin me touche de plus en plus et j’ai envie de croire en son «honnêteté» dans cette affaire. Ce soir, Askarion m’a proposé de sortir « prendre du bon temps » et m’a emmené dans un bordel où j’avoue m’être bien détendu. Certes me rendre dans ce lieu plutôt interdit en royaume Veshien n’est pas d’une fine morale, mais la décompression est nécessaire en cette période intense. Ces jolies femmes (pour beaucoup originaires des royaumes austraux de la Zathiskë et Ankhilie) nous y aident particulièrement. D’autres proviennent de mon royaume Veshien, le tatouage sur le bras de l’une d’entre elle le rappelant sans difficulté. Le plus surprenant fut d’y apercevoir un champion de Madriel, de la guilde de la capitale. Que peut-il donc venir faire ici ? Ces derniers se déplacent rarement jusqu’à Bourok-Torn pour de simples orgies et aucune armée Veshienne ou autre réunion politique n’y est actuellement annoncée (qui expliquerait la présence). En sortant, je pris le temps d’une petite balade au cœur des quartiers m’abritant. Magnifiques architecture naine ! Des plafonds à peine visibles tant par la lumière tamisée des énormes torches que par leur hauteur incroyable. Tout bonnement hallucinant si on ajoute à cela les murs granitiques gravés et leurs myriades de petits scintillements. Un nain, me surprenant en plein constat, s’approcha et m’expliqua qu’il y aurait dans ces murs du légendaire Mithril. Le brillant métal rendant encore plus indestructible la gigantesque ville souterraine. J’aurais bien insisté sur le fait qu’une guerre ne se perd pas tant par la résistance des murs que par le maniement des armes et l’organisation d’armée mais j’ai préféré me taire (Bourok-Torn n’étant pas le lieu le plus adéquat pour gêner les dires sentimentaux d’un habitant d’origine). Une taverne, creusée au cœur d’une vieille et énorme colonne de l’immense salle de marché, me donne envie d’aller boire un verre. A l’intérieur, des voutes taillées dans la roche décorent le plafond bas du bar, le comptoir et ses quelques tabourets somptueusement sculptés dans le sol. D’autres tables et chaises en bois meublent le reste de la salle, les petites peintures-portraits s’ajoutant au grand tableau d’une vieille bataille naine. Le tout éclairé de belles torches illuminant l’ambiance, gage de convivialité. Mon arrivée attira l’attention des trois nains déjà installés au bar. Un groupe de mercenaires, jouant à un jeu de dés et pari, occupait quant-à-lui une table au fond de la taverne. L’un d’entre eux, semblant concentré sur mon insigne Veshien, me lança un regard froid. Les nombreux autres clients étaient issus de tous horizons : La « vraie » banlieue de Bourok-Thorn. J’appelai le barman nain afin qu’il m’amène une bonne pinte de la plus « naine » de ses bières.
CHARDEHR - 17 : A mon retour, tôt le matin, Mazin est entrain de vider des bouteilles alors que Throng semble lui au garde à vous. Le nain endossait une tenue de prêtre dans laquelle je ne l’avais encore jamais vu. D’ailleurs, il souhaite à présent que nous l’appelions « prêtre » et non « Throng ». Plus tard, il nous annoncera son rendez-vous pour demain avec le grand-prêtre Angar Masterfeld. Un jeune nain viendra ensuite le chercher, lui annonçant une convocation. En attendant, je dois à-présent me reposer quelques heures. J’en ai ensuite profité pour continuer ma courte visite de la ville, et rencontrer par hasard une cargaison de soldats Veshiens avec qui j’ai pu sympathiser. C’est cool, ils m’ont expliqué les principes du lancer d’arme légère. J’allais oublier : Au cours d’une discussion avec Ascarion, ce dernier a mentionné que porter un fragment faisait vieillir prématurément. De quoi expliquer les symptômes de Throng sur les versants de la montagne … |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Dim 24 Avr 2022 - 10:06 | |
| -------------------- CHAPITRE 4 -------------------
CHARDEHR - 18 : Ce matin, avec Mazin, nous avons longuement discuté afin de trouver d’éventuelles solutions au problème de l’infériorité numérique des nains face à l’envahisseur Calastien. Bien évidemment, rien de concret n’en est sorti. Les références évoquées de la légendaire Grande Guerre ne correspondaient pas à la situation actuelle, les nains n’ayant pas pour atouts les soutiens stratégiques d’alliés voisins. Une ville souterraine aux fondations titanesques permettait patience et usure sur les adversaires, c’est vrai, mais ceci était sans compter la « fatigue » militaire d’un peuple nain vieillissant. Des gardes vinrent ensuite nous chercher afin de nous conduire auprès d’Angar. Ce dernier annonçait l’attaque de l’armée de Bourok-Torn afin de récupérer le fragment des mains de Lékos lui même ! Incroyable, le rat s’apprêterait à mordre le chat ! Il semblerait que les nains disposent d’un plan pour neutraliser Lékos. Je ne l’ai pas dit au Grand-prêtre mais je leur souhaite effectivement d’avoir un plan, et un bon. J’ai appris qu’Ascarion participera à la bataille et ai bien l’intention d’en faire autant. Suite à l’entretien, on nous escorta vers d’autres quartiers où vivent uniquement des nains (quasi autochtone, semblant surpris de voir deux personnes non-naines débarquer comme-ça). Ces gens ne parlent pas notre langue. Etrange … on dirait un monde dans le monde. Les soldats viendront nous chercher en toute fin d’après-midi, de quoi nous laisser le temps d’aller nous équiper convenablement et prendre ce qui sera peut-être notre dernier repas. L’heure arriva où l’on fut conduit au champ de bataille par intermédiaire de wagonnage. Direction le sud de la ville et sa « Porte d’Alatin ». Les quarante-cinq bonnes minutes de wagon m’ont fait prendre conscience de l’immensité de Bourok-Thorn. Nous arrivâmes dans une grande salle où s’amoncelaient les combattants. Un sergent nain, Bourrios, vint chercher Mazin et l’emmena sur les hauteurs. Je trouve quand même curieux qu’on l’éloigne ainsi du champ de bataille… Pour ma part, je reste avec Ascarion qui porte à présent les armoiries de Bourok-Thorn ! On nous mêle ensuite à un groupe de nains d’élites en hallebarde qui ne semblent même pas inquiets de ce qu’ils trouveront lorsque les portes s’ouvriront. C’est fou de rester aussi calme dans une telle situation, mais c’est peut-être ça l’expérience de vivre dans une ville constamment assiégée… Le roi nain, Thain, fit ensuite son apparition en armure, accompagné de gardes du corps. J’y crois pas ! Ce type s’apprêtait à foncer dans le champ de bataille comme n’importe quel fantassin ! Chapeau bas… Et je comprends mieux le trop plein de respect qu’ont les nains envers leur roi. La porte d’Alatin enfin ouverte et du Calastien à perte de vue, le roi fonça en premier avec ses élites de garde et les autres suivirent bientôt : la déferlante naine se rua alors dans la vague Calastienne. Après avoir défaits maints envahisseurs, un instant d’isolement me permit d’apercevoir le damné, encore lui ! Moi qui aurais juré l’avoir vu mort à la porte de Goran ! D’un geste aussi rapide que précis, il sortit un arc et envoya une flèche qui transperça la tête de Lékos. Le damné s’empressa ensuite de récupérer le fragment du chef Calastien, tranchant des dizaines de nains et occupants sur son passage. J’aurais aimé hurler à mes compagnons de ne pas l’attaquer, mais ma course dans leur direction fut stoppée par les ennemis. Quand je relevai la tête, je vis des ailes sortir du dos du damné puis ce dernier s’envoler sans que les flèches encaissées ne lui fassent quoi-que-ce-soit ! Continuant avec acharnement la lutte contre l’oppresseur, j’aperçus Ascarion quitter le champ de bataille. Il refusa de m’en expliquer les raisons même si elles concernaient de toute évidence le damné … Ou ce qu’il venait de récupérer. Ne parvenant pas à le faire revenir au combat, j’y retournais pour ma part.
CHARDEHR - 19 : Après de très nombreuses heures de combat sans relâche, Bourok-Thorn avait réussi à repousser les Calastiens ! Mais au prix de considérables quantités de vies : Selon les premières évaluations, pas moins de deux-milles nains auraient péris au combat, partis retrouver leur dieu Goran… Qui doit être fier d’eux. Tenant encore sur mes deux jambes, je fis le tour du champ de bataille, à la recherche des derniers survivants et rejoins ensuite le hall de la porte d’Alatin. J’y retrouvais Mazin et pus y rencontrer un elfe du nom de Myolance, son neveu (Mazin cache bien son âge, décidément !). Il nous annoncera que les forces alliées seraient entrain de travailler sur un rituel visant à mettre en sûreté le fragment. D’autre part, Myolance m’apprit que son père est chef de clan à la ville orientale elfique de Hedrada. Cette affaire de fragment de puissance semble virer au politique avec une grande famille d’elfes bien informée sur le sujet et, de surcroit, chez les nains ! De retour à nos quartiers je fonçais voir Askarion pour lui demander quelques explications sur sa fuite du champ de bataille quelques heures plus tôt. Mais alors que la discussion commençait à devenir houleuse, on frappa à la porte. Un nain accompagnait un humain semblant vouloir s’entretenir avec nous. Cet homme, nommé Lazarus, prétendit être porteur d’un message de Angar Masterfeld siégeant au Conclave nain (réunion de haut-placés). Une question me vint ensuite à l’esprit : Serait-il le celui qui discutait avec Throng à la porte de Goran peu après notre arrivée à Bourok-Thorn ? Concernant ce Lazarus, nous avons discuté avec lui encore quelques instants, le temps d’apprendre qu’il venait tout droit de Valfaust, la cité des Nécromanciens (à l’Est du Ghelspad, aux frontières du désert d’Oukroudahn). Je compris alors mieux son accoutrement bizarre (grand chapeau, vêtements sombres, long bâton et corbeau sur l’épaule). En référence au damné, il nous évoqua la cité de Glivid-Autel, grande ville nécromancienne sombre et hostile située à l’Est de la cité-état de Valfaust. En effet, ces deux villes auraient la même origine communautaire de Valfaust (nécromanciens et médecins) mais se seraient ensuite séparées, guerre interne oblige, lorsque certains érudits souhaitèrent utiliser la mort comme un atout de « vie éternelle ». Glivid-Autel fut ensuite fondée dans la sombre forêt des Licornescies par cette communauté rejetée. Après quelques allusions aux champs de bataille, relançant par ailleurs la discussion concernant sa fuite, Askarion s’emporta. Pour éviter le début de débordement plus poussé m’attirant aussi, je me suis finalement retiré dans ma chambre d’hôtel, expliquant à Lazarus que nous poursuivrions notre discussion plus tard, qu’il savait de toute façon où me trouver. Cet Askarion me fatigue ! Impossible de savoir ce qui se passe dans sa tête, lui aussi cache des choses. Quelques heures de repos puis Mazin me convia à un rendez-vous hors de l’auberge avant de me conduire vers … Lazarus. Logeant dans une autre auberge en périphérie de Bourok-Thorn, l’homme nous expliqua que la Calastie ne connaît normalement pas la nécromancie. Leur chef Lékos semblant pourtant la maitriser, il se pourrait donc que Glivid-Autel ait aidé les Calastiens dans ce domaine. Plus tard, Mazin m’expliquera qu’il vient lui aussi de Hedrada et qu’il doit s’y rendre à présent, afin de parler à son frère, chef de clan. Mon compagnon de route ajoutera que ce dernier fait partie de l’ordre du Ciel Matutinal*, son nom : Tantras. Si nous venions à nous rendre à Hedrada à l’avenir, il nous faudrait y demander « Vif Argent » et non Mazin. Je n’ai pu m’empêcher de relater ma discussion avec l’elfe ainsi que son comportement sur le champ de bataille. Mazin m’a alors avoué qu’Askarion souhaitait aussi réunir les fragments et a du quitter la bataille quand il vit le damné s’enfuir avec celui de Lékos. Nous décidâmes alors d’évoquer tout cela avec Angar Masterfeld et demandions à l’un de ses servants de lui faire savoir notre requête, espérant qu’il daignera nous recevoir. Une chose me chiffonne : nous n’avons toujours pas eu de nouvelle de Throng depuis la bataille. C’est bizarre…
-------- * Ciel Matutinal : Groupe fanatique quasi dogmatique dévoué à Madriel. Ses chevaliers opèrent en priorité contre les maladies, contagions et les morts-vivants.
CHARDEHR - 20 : Mazin est décidément très sympa, il nous a fait apporter à manger ce matin. Après le repas, il partit en balade. Pour ma part, je me rendis auprès d’une milice Veshienne, en faction à Bourok-Thorn, pour m’entraîner avec eux. J’en ai profité pour peaufiner mes rudiments du lancer d’armes légères. En rentrant à l’auberge, le gérant m’a fait passer un courrier à mon nom : une invitation d’Angar Masterfeld pour le soir même. Au moins la réponse ne se sera pas trop fait attendre ! Accompagnés de Mazin et Lazarus, tous deux aussi demandés lors de la rencontre, nous nous rendons au lieu de rendez-vous. Au cours de la réunion, Angar nous apprendra que le damné va en ce moment vers le Nord (Mithril, Läve et tout le royaume Veshien). Bizarre : j’ai voulu savoir ce qu’Angar et Bourok-Thorn comptaient faire mais, curieusement, j’ai oublié ce que je voulais dire sur le moment ! Que ça m’énerve … Suite à la réunion qui a vu de nombreux points d’interrogations sans réponse, nous sommes repartis à l’auberge, guère plus avancés et remerciés d’avoir participé à la bataille. Quant à moi, je ne sais plus trop sur quel pied danser : Mazin va surement nous quitter, lui qui était au centre de la mission, et le damné s’est enfui avec un fragment ! Je pense donc commencer par essayer de remettre la main sur le guerrier fantôme et récupérer ce fragment. De toute façon, je ne vois pas quelle autre alternative donner à ma mission actuelle.
CHARDEHR - 21 : On annonce pour demain une soirée en l’honneur de la victoire de Bourok-thorn. Angar nous a fait savoir qu’une "surprise" nous y attendrait. Voilà qui fait plaisir à entendre ! Au cours de l’après-midi, Lazarus m’a ensuite proposé de me suivre dans ma poursuite du damné et j’ai accepté. Je suis rassuré d’avoir à-présent et à mes côtés une personne qui s’y connaisse dans le domaine des morts...
Dernière édition par Petit-Souhait38 le Jeu 21 Sep 2023 - 10:49, édité 1 fois |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Lun 25 Avr 2022 - 8:39 | |
| -------------------- CHAPITRE 5 -------------------
CHARDEHR - 22 : Ce matin, on m’a fait porter un colis en me demandant de me tenir prêt d’ici deux heures. A l’intérieur : De magnifiques habits de cérémonie somptueusement tissés, de couleurs bleu et jaune. L’escorte laissera avec une lettre naine écrite en Veshien, nous remerciant de nos services et nous conviant avec Mazin à recevoir une récompense. Plus tard, nous sommes conduits vers le temple de la ville. Au loin on pouvait entendre des chants. A notre arrivée, une rangée de soldat se leva : au cœur du temple Angar Masterfeld, en tenue de cérémonie, nous demanda de nous agenouiller et s’adressa aux nains dans leur langue. Il nous annonça ensuite « Amis des nains » et considérés à jamais comme tels. Mais le plus impressionnant arriva dans la foulée : On nous offrit en cadeau un kit d’armure forgé par les nains sur lequel gravés un dessin de la montagne de Bourok-Thorn ainsi que divers motifs propres à ce peuple. Dans le dos de l’armure, l’effigie de Goran. Sur l’un des avant-bras je reconnus aisément la gravure du visage de Throng… et ce que cela signifiait : si les nains gravaient son visage sur notre armure, c’est qu’il était mort à présent. Une grande tristesse s’installa en moi, et ce bien que je ne le connus que très-peu, mais notre voyage avait néanmoins tissé des liens. Pour couronner le tout, je reçus deux magnifiques cimeterres. Après de grands cris d’acclamations des nains, la fête commença, Angar nous autorisant à partir quand bon nous semblera. La fête durera la journée et la nuit entière, Mazin en profitant pour m’annoncer son départ demain pour Hedrada, nos chemins se séparant par la même occasion. Il m’a donné des gants de cuire elfique en souvenir, ainsi qu’un peu d’or. Venant d’un elfe, j’avoue apprécier le geste ! Nous avons discuté encore un moment, avant de partir nous coucher.
CHARDEHR - 23 : Si je suis encore vivant à l’heure qu’il est, je ne peux nier que Goran y soit pour quelque chose. Ce matin, je me suis donc rendu à son temple prier en son honneur. Par la suite j’ai retrouvé Mazin à l’auberge, sur le point de partir. Il était accompagné de son neveu, Myolance, qui nous informa qu’un groupe de nain était déjà parti en direction du Nord à la poursuite du damné. Avant de nous quitter pour de bon, Mazin me donna encore une belle quantité d’or de ses économies. Quelle générosité… J’ai préparé ensuite mes affaires et suis parti chercher Lazarus. On nous a mit à disposition des chevaux ainsi qu’un Roncin (petit et puissant cheval pour porter nos affaires). Un guide nain du nom de Dalgrob nous conduira quant-à-lui vers le Nord. Impressionnant : même un « simple » guide nain dispose d’une armure lourde ! Le soir, nous avons longuement discuté et finalisé notre destination : Läve. Dalgrob désirerait s’entretenir avec mon général Egredhon et, à dire vrai, moi aussi. Notre route reprenant alors, nous relançâmes les tours de garde nocturnes, chose qui ne me manquait pas et dont j’avais presque perdu l’habitude au sein de cette charmante auberge naine. Rien que d’y repenser, cela me fait du mal…
CHARDEHR - 24 : Nous reprenons la route de Läve et croisons les restes de cadavres de loups-garous, comme « fusionnés » avec la roche de la montagne. Incroyable… Plus tard, Lazarus prétendit ressentir la présence de nombreux morts dans les environs. Nous arrivâmes peu après sur les lieux d’un massacre : en effet de nombreux cadavres de nains gisaient sur le sol glacé des lieux, éventrés semble t-il à coup d’armes tranchantes. Je fus surpris de voir Dalgrob ramasser de petits pendentifs sur les corps des défunts. Il m’expliqua qu’il s’agissait de leur nom, gravé dessus, et qu’il les récupérait in-memoriam. En fin de journée nous avons posé le camp, Dalgrob semblant un peu « ailleurs ». Quoi de plus normal… Des loups-garous dans la roche, des soldats nains éventrés au beau milieu des montagnes : Il nous faut absolument mettre la main sur le damné et découvrir au plus vite à quelles fins ce dernier a récupéré le fragment de puissance de Lékos.
Deuxième mois d’automne – MADREHR, le 1 : Incroyable ces raccourcis par lesquels nous a fait passer Dalgrob ! Certes, ils étaient parfois proches du suicidaire (deux chevaux ayant failli terminer au fond d’un ravin…) mais il faut bien reconnaitre que nous avons gagné beaucoup de temps. Nous arrivons à l’Aquifère de Denev totalement enneigé où, cette fois-ci, des cadavres de loup-garou gisent sur le sol. Nous sommes à présent sortis du territoire nain.
MADREHR - 3 : Après deux jours de marche soutenue pour contourner l’aquifère, nous rejoignons enfin les premières forêts Veshienne. Nous repassons sur les lieux où nous combattîmes Ekerios, alors transformé en loup-garou, dont le cadavre redevenu plus « humain » a été vidé par les charognards durant notre absence.
MADREHR - 4 : Nous avons passé une nuit tranquille. Ce matin Dalgrob nous a entrainé à la lutte, c’était vraiment très drôle ! D’après moi, nous devrions rejoindre le premier village Veshien dans l’après-midi. Et j’avais raison, nous en avons rejoint un et trouvé l’hospitalité auprès d’une famille paysanne en échange de quelques pièces. Accueil rudimentaire il est vrai, mais qu’il est bon de retrouver une douce cheminée après ces quatre jours de marche dans la neige !
MADREHR - 5 : Ce matin, on nous a gentiment préparé des sacs de nourriture puis nous avons repris le chemin de Läve. En fin de journée, nous poserons le camp où nous avions rencontré et combattu le damné pour la première fois. Lazarus (notre nécromancien) m’ayant demandé de lui raconter, je pris un temps pour lui évoquer cette rencontre et une partie de la poursuite qui s’en suivit.
MADREHR - 6 : Nous sommes arrivés à Bétrélem, village de la disparition initiale d’Ekerios. Afin d’accélérer notre route pour Lavë, j’y ai récupéré un carrosse pour la lourde somme de 20 P.O. Je n’ai pas su mieux négocier le prix (mon agacement mettant fin aux négociations) aussi Dalgrob et Lazarus se moquent de moi depuis… Quand on sait la médiocrité de ce carrosse, je redouble de rage à l’idée d’avoir pu donner autant d’or à pareil escroc. De toute façon c’était le seul endroit où nous pouvions espérer obtenir un carrosse à des kilomètres à la ronde. Ce voleur le savait bien…
MADREHR - 7 : Après deux jours d’inconfort total et la sensation d’avoir le corps complètement coincé, nous arrivons enfin à proximité de Lavë qui n’est à présent plus qu’à une demi-heure de route. Lazarus nous demanda de faire une petite halte qui n’était pour déplaire à personne. Quelques minutes plus tard, j’étais surpris de voir ce dernier tenter une magie. Soudain, quelle ne fut pas ma surprise de le voir s’évanouir, du sang coulant de son nez ! Une sensation de déjà-vu : En effet nos deux magiciens précédents, Throng et Dérémos, avaient connu la même chose par le passé … Après sa reprise de connaissance nous prîmes la direction de Lavë et arrivâmes en fin de journée. Je les conduisis dans une auberge et partis de ce pas demander un entretien avec mon général, Egredhon. Un capitaine prit ma requête. En attendant la réponse, je partis me laver avant de rendre visite à mon maître d’arme, Celestion. Après une longue discussion avec la vieille femme marquée de cicatrices, je fus informé du prochain rendez-vous avec mon haut-gradé. J’y apprenais de nombreuses informations en peu de temps, parmi lesquelles : Mazin, mon ami, serait aussi une crapule recherchée ! Me concernant, un groupe de garde Veshien appelé « Garde Béjurienne*» en faction à Mithril (grande ville du Nord) m’y attendrait et serait devenu ma mission actuelle. En attendant, Eliémane, le chef de la guilde de Dérémos souhaiterait s’entretenir avec notre groupe et le rendez-vous serait fixé pour demain. D’ici là, je profite de la soirée pour rendre visite à ma famille et passe une bonne nuit de sommeil très calme, terriblement calme…
-------- * Garde Béjurienne : groupement de soldats utilisé comme relais entre les différentes villes du royaume Veshien.
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| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Mar 26 Avr 2022 - 9:02 | |
| -------------------- CHAPITRE 6 ------------------- MADREHR - 8 : Réveillé, je pars chercher Lazarus et, comme convenu, nous allons au rendez-vous d’Eliémane à l’académie. Un jeune prêtre, Nosham, nous y accueillit et conduisit jusqu’au magicien. Sur le chemin j’ai remarqué qu’il ne pouvait s’empêcher de garder à l’œil le corbeau de Lazarus, l’air craintif. Curieux… Nous arrivâmes finalement au lieu de rendez-vous d’Eliémane, une grande et belle salle modestement décorée avec en son centre un massif bureau en chêne, où le vieil homme nous attendait. Il nous fit installer et apporter à boire avant d’entamer la raison de notre venue en ces lieux : Le damné. Il nous expliqua que le problème de ce dernier était le déséquilibre qu’il créait dans les forces de la nature voire astrales et qu’il nous fallait y mettre fin au plus vite. J’avoue ne pas avoir vraiment compris le sens de ce « déséquilibre » mais Lazarus prit la relève, maitrisant incomparablement mieux que moi ce sujet. Il continua en revenant sur Lokil et leur volonté de récupérer les quatre fragments. Cette dernière est-elle positive ? Leurs défenses spirituelles empêchant une approche à distance plus précise du sujet, il a été impossible d’en savoir plus sur eux, Artécé et sa sombre région, ainsi que sur le damné et l’éventuelle solution pour libérer son âme. Toutefois, Eliémane nous apprit la direction du damné : Ce dernier aurait traversé le fleuve Hornswythe à l’Est de Läve et le remonterait en direction de Mithril. Ceci me rassure et prouve que le revenant est suivi de près. Des elfes l’auraient ainsi poursuivi avant d’être mis hors d’état de nuire par ce dernier. Ils auraient alors été relayés par un groupe d’humains. Le grand magicien nous fit apporter quelques concoctions après quoi nous nous retirâmes pour être conduits dans une sorte de salle d’attente où tous conforts furent mis à notre disposition (fumées, boisson, nourriture). On nous annonça que nous serons bientôt téléportés magiquement à Mithril. Et en effet, une quinzaine de minutes plus tard, Nosham nous reconduisit Dalgrob avant de nous amener à la salle de téléportation où Egredhon semblait déjà nous attendre. Il nous expliqua que nous serons (une fois à Mithril) sous responsabilité de la Garde Béjurienne et qu’il comptait sur moi (nous) pour récolter le maximum d’infos sur le damné et tenter de contrecarrer ses probables plans à venir. Un cercle dessiné autour de nous, des bougies posées aux quatre points cardinaux, des magiciens s’installèrent ensuite en pentagrammes et commencèrent à lancer le rituel. J’avoue ne pas m’être senti très « à l’aise »… D’étranges sensations jaillirent ensuite de mon corps : je « tournais », les dimensions semblaient changer avant de me sentir comme « inconsistant », tout semblant s’arrêter autour de moi tel un sommeil profond. Soudain, je me sentis revenir, conscient, et le monde nous entourant aussi. Mais nous n’étions assurément plus à Läve. Cinq magiciens, ici aussi, avaient assuré notre arrivée. Nous étions dans une salle de magie de Mithril où une prêtresse, Elisabeth, nous accueillit avant de nous annoncer un rendez-vous important : En effet Emili Dériguesh, roi de Mithril, souhaiterait nous rencontrer. Le roi déjà au courant de notre arrivée ? Le moindre qu’on puisse dire c’est que les nouvelles vont vite … En attendant, la prêtresse (cinquantaine d’années et pas très jolie malheureusement…) nous conduisit vers une salle de repos. J’ai pu constater beaucoup de jeunes lui faisant montre d’un grand respect. De son coté, Dalgrob et son comportement me rappelle Throng (ils ne sont pas nains pour rien !) : Il est bourru avec nous et devient extrêmement solennel lors de nos rencontres officielles. Ce contraste m’amuse quelque peu. Un page vint finalement nous chercher afin de nous conduire au lieu de rendez-vous où Emili Dérigueh et Braconius nous attendaient. Une magnifique magicienne du nom de Harnarre (habillée d’une très belle robe de velours bleue aux fines coutures dorées) nous rejoint par la suite, escortée de quatre Paladins de Coréahn. L’un d’entre eux se présenta en tant que capitaine Arguile, chef d’infanterie Mithrillien. Sur le chemin du rendez-vous on sentait l’air marin dans les jolies rues pavées de Mithril et put observer par endroits la « Mer de sang », gorgée de sang du titan Kadoum découpé en morceaux durant la Grande Guerre. Enfouis dans les profondeurs, ils conférèrent depuis la couleur pourpre à l’étendue maritime. (Je dois faire attention, j’ai été pris plusieurs fois en flagrant-délit d’observation de cette Harnarre, somptueuse protectrice de Madriel et Tanil. Dalgrob s’est d‘ailleurs moqué de moi : selon lui « un nain bourré en pleine extase devant une pinte de bière serait plus discret ». Faudrait peut-être pas exagérer non-plus…). Nous passerons par la suite devant une immense statue de Coréahn à qui il semble manquer l’annulaire. Ce même annulaire gisant un peu plus loin sur le sol, telle une autre statue. Arrivés au temple faisant office de lieu de rendez-vous, on nous fit déposer nos armes à l’entrée. Ce temple a un style proche de celui d’une église, me rappelant ceux de la région Veshienne mais exposant de nombreuses représentations polythéistes, rares en ces terres. Nous rejoignons finalement un bâtiment annexe où une salle de réunion semblait mise en place pour l’occasion. Un groupe de personnes déjà installé se leva à notre arrivée excepté un vieux prêtre. Parmi eux, je pus reconnaître le chevalier Braconius, grand paladin Mithrilien œuvrant au service de la guilde de Coréhan. Nous nous installâmes alors autour de la table et Braconius ouvra les discussions : Il nous expliqua qu’une équipe mise en place par ses soins avait déjà été en contact avec le fragment. Il mentionna Mazin par la suite, ainsi qu’un certain Tarkan (j’avoue ne pas avoir tout saisi de son intérêt dans notre quête ni son rapport avec Mazin…). Le chevalier annonça Mazin comme un grand menteur, affirmant que ce dernier m’aurait menti sur de nombreux sujets qualifiés d‘« épineux », en commençant par celui du fragment. Je ne pus en savoir plus sur ces sujets mais n’ai pas insisté : le temps joue contre nous si nous ne souhaitons pas avoir de mauvaises surprises avec les agissements du damné et son fragment. A ce titre, Braconius continua en nous expliquant qu’un sort d’assemblage des fragments était en cour de création à la cité elfe de Vératré. Mais en attendant, il leur faudrait aussi le fragment détenu par le damné. On nous parla ensuite de l’utilisation du fragment et de la perversité de ses « post-trauma », insistant sur le fait qu’en cas de récupération de ce dernier il nous faudrait être grandement prudents sur son utilisation en la limitant au maximum. Mithril s’engagea à suivre de très près l’évolution du damné. La réunion arrivant à son terme, on nous conduisit à l’auberge du Sanglier d’or après nous avoir auparavant rendu l’équipement déposé à l’entrée. On nous annonce la prise en charge totale de nos frais d’hôtel par Mithril. Impressionnant : Depuis ma fenêtre de chambre je peux observer cette magnifique mer rouge scintillante, son couché de soleil et les bateaux aux voiles teintées de rouge ! Après une petite pause on ne peut plus calme et agréable, je rejoignis Dalgrob et Lazarus pour diner. Un tailleur venu pour l’occasion passa prendre les mesures du nain et nous proposa un large panel vestimentaire à l'achat. Outre les sous-vêtements à armure, je me suis contenté d’une cape à capuche et de nouvelles bottes. Mes équipements nains assurant une esthétique des plus nobles, je ne vois pas l’intérêt de m’embarrasser de vestimentaire pour le voyage. Nous décidons par la suite de prendre contact avec un marin ayant participé au voyage retour depuis Artécé de Mazin et Throng. Myrros, l’un d’entre eux, serait encore à Mithril. Nous le faisons demander à l’auberge afin de rester dans un lieu relativement tranquille. L’homme, vingt-cinq/trente ans, bien habillé, arriva à l’auberge encore traumatisé par son voyage à Artécé. Il nous raconta, bien que de façon peu claire, ce qu’il vit là-bas : des monstres, une énorme bataille, une magie destructrice utilisée par des érudits (ou non, apparemment…), un véritable cauchemar pour un homme semblant ne pas être fait pour de telles « aventures ». Ajouté au fait que, si ce qu’il racontait était vrai, il y avait effectivement beaucoup de soucis à se faire. On lui parla du damné, Myrros ajoutant alors une histoire qu’il aurait entendu non loin d’Artécé et semblant se rapprocher de ce revenant : «Un chevalier servant tomba, un jour, amoureux d’une Dame… Il se maria avec elle mais cette dernière mourut quelques années plus tard d’une mort inconnue, inexpliquée. Emplit de colère et de tristesse il renia alors toutes les divinités en lesquelles il croyait pour se tourner vers d’autres, beaucoup plus sombres. La suite vous vous en douterez… ». Habituelle pour le moins mais le problème n’était pas là. Myrros continua en nous expliquant que les gens d’Artécé parlaient d’une grotte située là-bas. Un site souterrain qui abriterait les tombes et autres souvenirs des deux amoureux. Ce lieu renfermerait une grande puissance obscure, dangereuse... Le damné ? Il refusa tout d’abord de nous servir de guide jusqu’à Artécé, m’expliquant qu’il ne pouvait plus fermer les yeux sans revoir les images cauchemardesques de cette ville, me décrivant par la même occasion certains acteurs de l’utilisation du fragment ce jour là .Un elfe ressortit de ses descriptions et je dois avouer que Mazin sembla correspondre, ajouté à cela les explications reçues quelques heures auparavant auprès de Braconius me confortant dans cette idée. Il évoqua aussi un magicien utilisant un objet magique destructeur et incontrôlable. Le nom « Tarkan » (dont m’avait parlé Braconius) ne lui rappela rien. Dommage. Mais comment est-ce possible ? Throng avait-il su tout cela ? Pourquoi lui et Mazin ne m’en auraient-ils pas parlé ? J’ai préféré ne pas dire à Myrros que je connaissais probablement l’elfe en question et m’engageai à le protéger, insistant sur le fait que nous n’y allions pas pour les mêmes raisons et que nous étions cette fois-ci accompagnés de Gardes Béjuriens dépêchés par sa Majesté Dériguesh et Braconius en personnes. Il nous laissa quelques minutes avant de revenir, acceptant finalement de se joindre à nous. J’ai ensuite profité du temps qu’il nous restait afin de faire un peu de change monétaire à la banque de Mithril. Lors de mon retour à l’hôtel, je pus constater nos chambres fouillées et les fioles dans nos affaires disparues ! Peu de temps après, Harnarre arriva sur les lieux et sembla se concentrer, s’approchant de la fenêtre. Elle se retourna ensuite, les yeux révulsés, et se dirigea vers la chambre de Lazarus avant de s’asseoir puis redevenir « normale » quelques minutes plus tard. Impressionnant ! Elle prétendra qu’il s’agissait d’un cambrioleur « immatériel ». Tout aussi surprenant. (Et quoi de plus frustrant que ne pas avoir la connaissance en magie nécessaire pour entretenir avec cette beauté des discussions comme le fait si-bien Lazarus…). Dalgrob nous montra ensuite un objet magique lui appartenant : Un instrument censé détecter la présence d’un individu/chose qui tenterait de pénétrer dans la salle. Après utilisation de ce dernier, le nain nous annonce que la force ayant pénétré pourrait être issu d‘un fragment. Personnellement, je n’y comprends rien ! Dans l’heure qui suivit, un Lazarus pensif me donna une liste de courses. A voir le listing, il semblerait qu’il s’agisse de médicaments ou, en tout cas, d’ingrédients à vocation médicale. Un enfant de la rue se proposera comme guide en ville moyennant quelques pièces en retour : Accepté, cette ville vire au labyrinthe par endroit et je n’ai pas franchement l’intention de m’y perdre pour seulement trois-quatre herbes de potions (ou autre) à récupérer ! Je me rendis ensuite à l’intendance afin de me renseigner sur la mise en place du bateau censé nous guider jusqu’à Artécé. On m’annonce que ce dernier sera prêt pour demain matin. J’en profitais ensuite pour visiter cette jolie ville. De retour à l’auberge, Dalgrob nous y ramena nos commandes vestimentaires. Nous montons dans nos chambres afin de nous changer avant de redescendre prendre notre repas. Là, Lazarus nous donna les informations acquises lors de ses études de livres évoquant la légende du chevalier et sa dulcinée. C’est une certitude, c’est pour en avoir voulu à ses dieux que ce dernier changea alors de camps, pour finalement devenir le monstre que nous avons coutume d’appeler le damné. Une sorte d’âme en peine vengeresse, bannie par ses dieux initiaux. Il est toutefois rassurant de se savoir hors-conflit avec Belzameth ou autres dieux/titans réputés pour leurs « jeux» mortuaires. En résumé : Le damné est notre seul adversaire. Repas terminé, nous rejoignons les remparts de la ville et nous y arrêtons, fumant tranquillement la pipe en contemplant le magnifique décor de cette ville. Nous nous y sommes endormis !
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Mer 27 Avr 2022 - 11:13 | |
| -------------------- CHAPITRE 7 -------------------
MADREHR - 9 : Réveillés en retard, nous nous empresserons de re-joindre la réunion d’embarquement, le capitaine d’infanterie Arguile déjà sur place à notre arrivée. Un Garde Béjurien arrivera à son tour et se présentera : Trelhän. Le capitaine du navire, Ludwig de son nom, annonce une route au caractère « hou-leux » (vent fort, serpent marin non loin …), prévenant par la même occasion que le voyage se fera le long des côtes. Il expliquera ensuite que le transfert vers Mithril de certains objets trouvés sur notre route serait effectué par voie terrestre en passant par le fort de Maridon et sa grande route Via-Cordrada, refusant de voir son bateau encourir de tels risques après ce qu’il vit à Artécé. Concernant nos vivres pour la route, ces derniers seront bel et bien assurés par Mithril. Encore une info avant le départ : Des titanides (puissante créature maléfiques) de la mer de sang risquent de nous croiser sur le chemin, alors prudence ! J’en arrive à me demander si nous ne ferions pas mieux d’emprunter la route terrestre pour nous y rendre. Mais de toute façon les dés sont lancés, le transport maritime déjà confirmé par l’autorité. Nous décollerons tôt demain-matin. Je suis ensuite parti discuter avec un Myrros de plus-en-plus mal à l’aise. Il m’a reparlé de Mazin, m’expliquant sa certitude d’un elfe à l’origine des évènements d’Artécé (avec, à la clé, ce qui ressemblerait à l’utilisation d’un fragment de puissance !). Nous nous rejoignions le soir à la taverne afin de prendre un dernier repas avant les « hostilités ».
MADREHR - 11 : Nous partons avant le lever du jour et passons une journée pour le moins « tranquille ». Je pris le premier quart de surveillance nocturne pour fina-lement rester éveillé jusqu’au matin, m’entretenant sur différents sujets avec le capitaine. J’essaie de joindre les craintes de Myrros avec mes connaissances de Mazin, mais rien ne permet de prouver avec certitude l’utilisation à Artécé d’un fragment par l’elfe. Si c’était le cas, cela signifierait que ce dernier nous aurait berné moi et mon royaume, et peut-être à-terme le Ghelspad dans son ensemble. Throng en aurait-il été informé ?
MADREHR - 12 : Au lever du jour, je pars me coucher afin de récupérer un minimum. A mon réveil, je peux constater Dalgrob donnant à Lazarus ses cours d’entrainement de lutte naine. Durant les quatre jours finalement tranquilles du voyage, le nain nous fera part de ces enseignement sur l’endurance et la force « à la naine » tandis- que Lazarus, de son coté, nous instruira sur des jeux plus réfléchis tels que les échecs. Le capitaine Arguile et Trelhän quant-à-eux se limitèrent surtout à de la prière. Une chose m’y invita aussi quelque-peu : l’avenir de notre aventure ne semblant pas des plus sains, il est évident que la présence de divinités à nos cotés ne sera pas un luxe. Et il faut bien reconnaître que ceci me fit énormément de bien, Madriel et Tanil en soient loués.
MADREHR - 15 : Il fait de plus en plus froid, brumeux, et l’eau de plus en plus sombre. Nous arrivons près de notre lieu de débarquement, Artécé, en fin d’après-midi. Un site d’où nous pouvons observer une grande zone de forêt totalement ravagée et curieusement orientée vers le sud. Ponton de débarquement atteint, le capitaine attacha immédiatement le navire. Sur les lieux, une maison semblant inhabitée dominait le reste de la berge. A peine arrivé, Myrros sauta du bateau et s’enfuit en courant, me lançant à sa poursuite im-médiatement. Lorsqu’il s’arrêta, quelle ne fut pas ma surprise de voir un simple village ruiné par ce qui semble avoir été une énorme bataille. Au sol, les restes de squelettes ressemblant pour certains à de petits démons. Je retournais alors vers les autres, leur évoquant mes constats. Le capitaine Arguile, soutenu par Trelhän et Lazarus convièrent à nous arrêter quelques instant afin de lancer des prières à l’égard des disparus avec espoir d’une protection divine dans ce village transformé en gigantesque cimetière humano-démonique. On en profita pour allumer quelques torches afin d’éclairer notre secteur. Peu après, Myrros disparut ! Nous rejoignons ensemble le village, Lazarus proposant de pénétrer dans le temple. Après quelques hésitations, j’acceptais finalement, avant que le magicien n’éclaire son bâton et entre en premier dans les lieux. A notre arrivée nous constations une salle vide ! Deux chaines accrochées aux murs, une main de « gueunode » (sorcière démon) gisait au beau milieu, Lazarus ressentant une grande puissance magique. Il procéda à une analyse du sol et annoncera quelque chose sous nos pieds… Léger dépoussiérage effectué, c’est une épaisse couche d’une sorte de verre que l’on découvrit au fond de la pièce et non de marbre ou autre roche habituellement utilisée. Après concertation sur l’accès aux probables souterrains, Dalgrob (agacé) en vint à des solutions « naines » plus terre-à-terre : Il s’empara de ses lourdes haches et tenta de briser le verre. Je lui portais main-forte, quitte à ne pas avoir de meilleur plan d’action. Sans succès. Puis Lazarus lança un sort : Son corps dégagea de la chaleur, une légère lumière rouge jaillissant de ses mains. Dalgrob se sentit bizarre, comme si ses bras étaient devenus ceux d’un troll par leur force ! Il porta un grand coup de hache qui fractura le sol. Le second fracassa l’énorme plaque…
[b]-------- (P.S : IL EST A NOTER QUE LES JOUEURS MAUDIRENT ALORS LE MAITRE DE JEU, CE DERNIER STOPPANT LA SCEANCE A CET INSTANT) ----- Voix-off -------[b]
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| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Jeu 28 Avr 2022 - 8:28 | |
| -------------------- CHAPITRE 8 -------------------
MADREHR - 15 : (Suite) La vitre éclatée, on aperçut un escalier descendant vers de très sombres dédales. Le capitaine sortit son arme (une magnifique épée aux reflets de miroir) et se mit alors à prier en prenant la direction des escaliers. En bas, Dalgrob demanda qu’on vérifie l’éventuelle présence de magie dans les lieux. Personne ne semblant en percevoir une quelconque forme, ce dernier passa alors devant, Trelhän fermant la marche. Après une avancée à tâtons au sein de ces vieux tunnels, nous arrivâmes finalement dans une salle aux nombreux squelettes et armes au sol, une herse fermée nous empêchant d’aller plus loin. Après une petite vérification des lieux nous soulevâmes la herse, le bruit résonnant jusqu’au bout du tunnel. Nous arrivons finalement à un croisement de deux chemins. Empruntant tout d’abord celui de droite, nous nous retrouvons dans un cul de sac dont nous détruisons un mur (déjà bien usé et révélant l’accès à une autre salle), pour arriver… dans la salle de la herse. Nous prîmes donc l’autre chemin, vers un lieu dans lequel Lazarus ressentit une sensation « bizarre », sans détailler plus précisément. Arguile dégaina son épée : enflammée, elle prouvait une présence ténébreuse non loin de nous. Avec Trelhän, il décida de relancer une prière (j’avoue ne pas avoir trouvé le moment très opportun) et nous demanda de nous y joindre. Il est vrai que je me sentis après réchauffé, plein de confiance, comme n’ayant « peur de rien » : Selon nos gardes Béjuriens, Madriel et Tanil nous soutenaient. Soudain, Lazarus prétendit avoir entendu les cris de Myrros ! Nous revînmes à la grande salle d’accès au souterrain. Il était là, hurlant qu’on vienne l’aider à fermer les grandes portes d’accès au site. Je fonçais le soutenir et constatais les raisons d’un tel engouement : Le damné arrivait, accompagné d’une horde de morts ! J’hurlais à mon tour aux autres de bien vouloir s’ajouter à la fermeture des portes. Des squelettes équipés de cimeterres et autres armes légère arrivaient quand Arguile se plaça dans l’entrebâillement des portes, lançant une magie qui détruisit les premiers arrivants. Les portes d’une extrême difficulté à fermer, ce qui devait arriver arriva : le damné put pénétrer dans la salle. Incapable de le maîtriser, je décidai de me transformer en appât afin de le conduire hors de la salle : Déplacements rapides et provocations, j’évitais tant bien que mal ses coups extrêmement puissants. Pendant ce temps Dalgrob et Myrros continuaient de refermer les portes, Trelhän et le capitaine repoussant magiquement les morts-vivants. Le damné enfin dehors, je pus le faire trébucher légèrement et, isolation du cloitre quasi terminée, je courus m’y mettre à l’abri. Fermeture enfin effectuée, seules nos respirations froissaient le silence ambiant … Le capitaine expliqua que les portes semblaient taillées dans de l’éhogue. Cette roche absorbant totalement la magie, elle rendrait inutile l’utilisation contre elles de magie « fragmentaire » du damné. En résumé, le revenant devait donc utiliser un outil conventionnel (tel qu’un bélier) pour l’ouverture de porte si lourde. La création de ce dernier nous donnera quelques heures de répit pour terminer nos recherches entamées dans les souterrains. Redescendant rapidement les escaliers, Lazarus constata que nous n’y étions à-présent plus seuls : Des bruits de respiration difficile se faisaient entendre, rappelant celles de morts-vivants. Deux flammes apparurent non loin de nous, laissant apercevoir leur porteur : Un Brûlé, squelette sorcier. Trelhän et le capitaine d’infanterie se mirent devant l’adversaire qui lança ce qui semblait être une boule de feu. Nous étant auparavant écartés, le sort ne blessa personne, les deux guerriers parant sans difficulté les attaques qui suivirent. Après une charge synchronisée et extrêmement efficace, ils le mirent rapidement hors d’état de nuire. La réputation de la Garde-Béjurienne est ô combien justifiée. Plus loin, nous fûmes encore attaqués par des squelettes ! Ceux qui gisaient au sol jusqu’alors devenaient de nouveaux adversaires : Et tout ceci depuis que le damné jaillit à l’entrée des lieux (c’est dire l’influence du fragment…). Un damné capable de faire revenir les morts à distance, nous étions vraiment dans de beaux draps ! Après une gestion relativement aisée des deux ennemis, nous reprîmes le chemin emprunté quelques minutes plus tôt pour arriver dans une nouvelle salle cette fois-ci décorée d’une vieille fontaine à étage totalement vide ainsi que deux statues de golems, représentations pour le moins rarissimes. Mais qu’est-ce donc que ce temple ? Il sort complètement de l’ordinaire et semble ne se rattacher à aucune divinité ! Après un long parcours au milieu de ce qui devenait un labyrinthe par les allers-retours générés en son sein, nous atteignîmes finalement une sorte de cimetière avec des tombes portant le même nom : Castelvale. Le sol fait de gravier, un portail semblait en être l’unique sortie. Une sortie qui s’ouvrit à notre approche, menant vers un amphithéâtre dont la scène restait cachée par des rideaux. Il est à noter que Lazarus fit une remarque étonnante : D’après lui, Nishra (son oiseau), ne verrait pas du tout les mêmes choses que nous, un peu comme si ces lieux étaient fictifs, maintenus par une sorte de magie ! Je m’avançais dans l’amphithéâtre pour découvrir les arrières de la scène. Et à mon grand désarroi, les rideaux ne cachaient qu’un gigantesque mur ! Mais à quoi peuvent bien servir de tels sites ? Pourquoi créer magiquement de telles illusions ? D’autant plus pour cacher les vestiges d’anciens cimetières ! Une petite sortie se fit apercevoir par la suite, nous conduisant dans une allée remplie d’arbustes morts. Le plus étonnant arriva ensuite : Lazarus m’expliqua que Nishra, lui encore, semblait les apercevoir avec leurs feuillages ! Ces petites allées devenues un véritable labyrinthe, je m’y perdis au beau milieu, désespéré d’en trouver un jour la fin… Mais par chance, je vis tout à coup le labyrinthe changer de forme pour finalement disparaître : Lazarus avait lancé un sort qui eut pour mérite de dissoudre la magie ambiante, nous laissant ensuite seuls au milieu d’une gigantesque salle totalement vide... Nous en sortîmes pour nous retrouver en extérieur : Un magnifique décor naturel brumeux, face à un pont semblant donner accès à une grande tour gothique lointaine, avoisinant les quarante mètres de longueur pour soixante en hauteur. Mais où sommes-nous, bon-sang ?? Le pont atteint, il nous exposa à une nouvelle rencontre peu ordinaire : Nous vîmes Trelhän (censé fermer la marche) arriver en face de nous ! Je me retournai instantanément afin de vérifier le malentendu et me rendis compte que « notre » Trelhän était bien à son poste. Voyant le sosie arriver à pas rapide et arme à la main, on comprit rapidement qu’il ne s’agissait pas d’un accueil de bienvenue. Dalgrob prit les devant en s’équipant de sa hache, se lançant à la rencontre de l’opposant. Le nain attendit quelques secondes afin d’en vérifier les réelles intentions. Et il n’eut pas à attendre longtemps pour être provoqué en duel … Après un combat impressionnant qui vit notre nain mis à rude épreuve, la « copie » fut finalement éjectée du pont. Soulagés de voir Dalgrob sain et sauf, on n’eut pas le temps de reprendre notre souffle qu’on entendit Trelhän s’effondrer derrière nous ! Se ruant vers lui à toute vitesse, on ne put que constater le décès de notre allié… Un long silence s’imposa alors, reflétant à lui seul l’état de surprise, de tristesse et de crainte jaillissant en nous. Après quelques minutes d’arrêt du convoi, on reprit malgré tout le chemin de la tour, Dalgrob ne pouvant s’empêcher de repenser au combat et de s’en reprocher les conséquences. Vingt minutes de marche soutenue et nous atteignîmes enfin la tour. Un hall d’entrée sombre et en ruine nous conduisit vers des escaliers donnant accès à une bibliothèque où gisaient, un peu partout, de très vieux ouvrages aussi poussiéreux que le contexte. Lazarus les étudia durant quelques instant après avoir, semble t-il, jeté un sort. |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Ven 29 Avr 2022 - 8:32 | |
| -------------------- CHAPITRE 9 -------------------
MADREHR - 17 : (suite) Dalgrob et le capitaine ne peuvent cacher leur état de mal-à-l’aise, Trelhän les hantant : le premier venait de tuer malgré lui le coéquipier (et meilleur ami) du second… Pour ma part je continuais d’explorer les lieux pour arriver finalement dans ce qui ressemblait à un petit temple. Un lieu blasphématoire selon le capitaine qui l’annonçait voué à Hedrad*, mais porté vers Belsameth ! Reprenant notre route d’escaliers, nous nous retrouvions quelques dizaines de minutes plus tard au milieu d’un caveau au sein duquel pouvait s’apercevoir une sorte de boule en cristal flottant au dessus de son socle sur lequel figuraient des inscriptions et autres gravure représentant une femme : Lydia Castelvale. On pouvait y lire : « Avec toute mon affection, Dimitrius ». Selon Lazarus, cette sphère renfermerait une âme. Notre magicien a annoncé son intention de communiquer avec le(s) mort(s) enfermé(s) dans la sphère, mettant en place un rituel de magie qui prendra beaucoup de temps. Après plusieurs essais ratés, Lazarus finira par passer les barrières magiques le séparant des âmes du cristal. Pendant ce temps, j’en profitais pour réconforter le capitaine et Dalgrob, ce dernier ajoutant qu’il aurait préféré que son sosie « y reste » et non celui de Trelhän. Je ne répondis rien, mais je dois malheureusement avouer qu’à choisir je préférais avoir vu le garde Béjurien en tant qu’ennemi sur le pont que Dalgrob, et ce pour la survie du groupe.
-------- * Hedrad : dieu de la loi, de la justice, de la richesse, de l’ordre, des cités et de la connaissance.
Après de nombreuses heures passées à attendre, Dalgrob commença à perdre patience en demandant haut et fort ce que faisait Lazarus, toujours agenouillé et immobile devant le cristal. Il faut bien reconnaître que le temps me sembla aussi une éternité. J‘ai demandé au capitaine si, d’après lui, il pouvait être possible de faire pression sur le damné avec pour idée de le menacer d’un fracas de la sphère de sa bien-aimée s’il ne retournait pas dans son monde. Possible d’après lui, mais imposant malheureusement un retour au contact du concerné … concept qui n’était pas pour rassurer, bien qu’apparemment inévitable. Et à Dalgrob de terminer sur le fait que certains verres utilisés pour la magie sont incassables et rendraient alors difficile mon idée de pression sur le damné. De toute façon, avions-nous d’autres possibilités ? Encore deux heures s’écoulèrent avant que Lazarus ne reviennent enfin à lui. Il avait rencontré une âme en peine, Lydia Castelvale, et nous le résuma à une discussion peu constructive. Le tout dans le monde astral aux laps de temps beaucoup plus lents et différents du vivant… Dépités, nous lui demandons de bien vouloir renouer le contact avec la défunte en lui parlant de Dimitrius, damné, sur le point de déclencher ce qui pourrait devenir une nouvelle apocalypse : le monde des morts et des vivants se déversant l’un dans l’autre par un possible pont astral ouvert via un fragment de puissance. Je pris le temps de prier Madriel afin qu’elle nous soutienne dans ce qui paraissait devenir un accès inévitable à la mort. Trois heures … Et Lazarus reprit finalement ses esprits en annonçant l’acceptation de Lydia Castelvale de nous aider, cette dernière incertaine de voir Dimitrius s’en contenter. En attendant, on prit le chemin du retour en emportant le cristal astral. De retour à l’entrée, Myrros nous y attendait, terrifié à l’idée de voir la porte d’éhogue plier et se fissurer peu-à-peu sous les coups de béliers ennemis. Et ce qui devait arriver arriva : La porte céda. On vit les dizaines de squelettes qui attendaient ce moment, accompagnés de leur chef. Les premiers tas d’os ne purent passer le pas de la porte : La magie de Trelhän et du capitaine, mise en place auparavant, était encore légèrement efficace et détruisait les revenants à leur contact. Le damné passa sans aucun problème le champ magique. Je me ruais vers lui, ressentant une sensation de bien-être (un gage de confiance de Madriel, peut-être ?). Notre duel débuta alors, nous poussant tous-deux progressivement hors du temple, sous une pluie battante. Une longue passe d’arme durant laquelle il nous fit montre de ses nouveaux atouts « fragmentaires » : Une force physique encore plus incroyable, imblocable et cette capacité magique de relever les soldats-squelettes tombés autour de lui. Ses ailes sorties lors de la bataille de Bourrok-Thorn semblaient toutefois s’être fortement amenuisées depuis : Effet-fragment peut-être. En tout cas, le vol ne paraissait plus être un atout de choix pour lui. Lazarus et le capitaine, tout aussi magiquement, maintenaient les revenants hors de portée du duel. Dalgrob quant-à-lui jouait sur les deux tableaux en fracassant les tas d’os et autres zombies qui chargeaient notre magicien ou s’interposaient dans ma damnée croisée de fer. Par chance, le nain détourna quelques coups qui auraient pu m’avérer fatals. Mes magnifiques lames naines avaient tranché et lacéré de nombreuses fois mon adversaire qui n’en restait pas-moins le damné : Immortel mastodonte habile, insensible et résistant. Mon armure naine, elle, m’avait protégé des lames du guerrier à maintes reprises, mais les quelques coups passés étaient ravageurs de leurs seuls impacts… Titanesques. Le dernier m’enverra à plus de six mètres de là, souffle coupé et sonné. Hélas, ne pouvant contrôler une telle puissance indéfiniment nous fûmes finalement mis hors d’état de nuire. Dans un dernier sursaut de combat je sortis l’un de mes couteaux que je lançai de toutes mes forces sur le chevalier noir (m’affaissant de douleur et fatigue dans la continuité). En vain : Le couteau se planta bel-et-bien dans la cible, mais cette dernière ne s’arrêta pas. Lazarus tendit ensuite la sphère et lui hurla de cesser les hostilités, le menaçant d’un fracas du cristal. Après un très-court temps d’arrêt, le revenant laissa tomber une partie de son armée avant de tuer Arguile, alors à sa portée, d’un coup aussi rapide que puissant. Je compris que tout était terminé … Il retira le couteau planté dans ses entrailles et le lança instantanément sur Lazarus, sectionnant sa main qui laissa la sphère glisser au sol. Je me relevais, cimeterre à l’appui, et le conviais, rageur, à une dernière joute. Quitte à mourir sous une horde de morts-vivant, je préférais essayer de laisser à Lazarus et notre nain (tentant de se relever eux-aussi) quelques dizaines et dernières secondes pour briser la sphère de leur côté. Mais la chose à laquelle on s’attendait le moins se produisit : Feue Dimitrius Castelvale empoigna le cristal et sembla le fixer du regard durant quelques longs instants avant de disparaître en se désagrégeant peu-à-peu. Il ne laissa derrière lui que ses cendres, armes et autres équipements. Quant aux derniers squelettes, ils se disloquèrent avec leur invocateur. L’âme en peine peut-être partie rejoindre sa dulcinée, le fragment restait quant-à-lui au sol avec l’éhogue, à notre grand soulagement. Ne sentant plus mon corps défait, je m’effondrai. Incroyable : Lazarus, ensanglanté et blême, attrapa de ses dernières forces le fragment avant de « ressouder » magiquement sa main coupée ! Je crois rêver… Le regard vitreux de notre magicien démontrait le traumatisme probablement lié à ses manipulations antihémorragiques fatigantes et leurs causes, la petite bise fraiche ambiante aidant au regain minime de force nécessaire. Restant quant-à-moi immobile, allongé de douleurs, exténué mais sauf, mon regard portait vers les restes d’équipement de notre ennemi et les ravages environnant. Madriel peut-être là ? Peu après, quelques soins et esprits retrouvés, nous partions enterrer Trelhän et le capitaine Arguile. Nous avons ensuite posé le camp dans le bateau avec Dalgrob et Lazarus. Myrros est parti retrouver sa vieille demeure en ruine. Le capitaine Lüdwigg est quant-à-lui introuvable. Voilà qui n'augure rien de bon …
Dernière édition par Petit-Souhait38 le Sam 14 Mai 2022 - 15:51, édité 1 fois |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Sam 30 Avr 2022 - 8:57 | |
| -------------------- CHAPITRE 10 -------------------
MADREHR - 18 : La nuit a été courte. Sans nouvelle de notre jeune marin depuis hier, je suis parti le rejoindre chez lui, l’appelant de vive-voix. A mon arrivée, un grand silence continuait de régner. C’est alors qu’après avoir fouillé ce qui restait de la cuisine et de la chambre, j’entrais dans la salle à manger où un grand rideau tiré scindait la salle. Une fois repoussé, j’y trouvais Myrros pendu … Au milieu de ce qui semblait lui servir de petit salon de fortune réaménagé pour l’occasion. Je le détachai et retournai informer les autres de la situation. Nous avons enterré le défunt et cherchons maintenant un lieu où nous rendre : Myrros n’étant plus, Lüdwigg disparu, nous n’avons plus d’équipage capable de diriger le bateau avec lequel nous sommes arrivés… et retourner à Mithril à-pied parait très difficile, tant par la distance que par les rencontres induites au voyage et son fardeau. Un damné avait déjà parcouru le continent à sa poursuite, sur qui pourrions-nous tomber cette fois-ci ? Personne n’a vraiment envie de le savoir. Nous avons décidé de prendre contact magiquement avec Harnarre, de Mithril, afin de savoir quoi faire de notre nouvel attirail fragment-éhogue. Totalement épuisés et sérieusement blessés, nous avons mangé avant de mettre en place, à l’extérieur, la séance de communication de Lazarus pour laquelle il utilisera le fragment. Le rituel lancé, notre nécromancien s’allongea parterre, Nishra se posant à coté de lui. Le corbeau finira par prendre son envol et se mettre à planer, chose rare chez ce type d’oiseau… Après une bonne heure et demie d’attente, notre nécromancien revint à lui et nous racontera sa rencontre avec Harnarre : elle proposerait que l’on emmène le fragment à Lokil ou Mithril (ces dernières possédant déjà un autre fragment). En attendant notre choix sur la destination finale, Harnarre y tiendrait prêts à l’emploi deux rituels de réception téléportative. J’ai demandé à Lazarus, en dernier recours, de bien vouloir contacter Valfaust et de leur proposer la garde de notre fragment, l’idée que Mithril ou Lokil en possèdent un deuxième ne me rassurant pas. Le tout s’ajoutant à l’une de mes missions initiales : empêcher la réunification des fragments. Après un contact difficile à mettre en place, Lazarus sembla pris de quelques spasmes durant son « sommeil ». Il se réveillera plusieurs dizaines de minutes plus tard, nous annonçant le probable refus de Valfaust de garder le fragment avec réponse officielle sous-peu. A noter : Lazarus semble avoir pris un gros coup-de-vieux suite à son utilisation du fragment, ses cheveux commencent à prendre des mèches blanches et son visage semble s’être affiné légèrement. Exténué, nous lui avons donné à boire et à manger afin qu’il recouvre ses forces. Dalgrob a proposé de son coté d’apporter le fragment à Bourok-Thorn mais j’ai préféré refuser : Ville sous constante pression Calastienne, y laisser un fragment pourrait devenir une source de grandes guerres futures. Bien évidemment, le nain n’apprécia pas cette remarque. Soudain, nous entendîmes taper sur la table : Lazarus expliqua qu’il s’agissait là d’un « esprit frappeur », contact venant au nom de Valfaust. Il lança immédiatement une séance de spiritisme avant que je ne perde connaissance … A mon réveil, Lazarus m’expliqua que Valfaust utilisa son esprit pour me posséder et discuter directement via mon corps, annonçant la réponse officielle et négative à notre demande initiale. Nous n’avons donc plus le choix : Mithril ou Lokil. Après mûre réflexion : Mithril. Nous l’annonçons à Dalgrob (boudant dans son coin, vexé par ma réponse trente minutes auparavant). Nous nous téléporterons demain par le biais de Lazarus qui utilisera une nouvelle fois le fragment. En attendant, nous jouons aux échecs afin de penser un-peu à autre chose, avant de mettre en place notre tour de garde pour la nuit.
MADREHR - 19 : Au petit matin je pars me dégourdir les jambes et en profite pour retourner dans Artécé saluer une dernière fois les tombes du capitaine Arguile, Trelhän et Myrros. A mon retour près du bateau, Dalgrob est entrain de s’entrainer et je me joins à lui. Le nain prépara ensuite notre dernier repas sur place pendant que Lazarus mettait au point le rituel de téléportation. Viendra l’heure du « voyage » et, cette fois encore, je ne me sens vraiment pas rassuré. Lazarus empoigna le fragment, une odeur d’ozone se faisant sentir pendant que nos cheveux se dressaient, comme attirés par le plafond. Sensations de rêve, tout se mit à tourner autour de nous dans un flou ambiant total. Se désagrégeant progressivement le brouillard laissa place quelques minutes plus tard à … Une petite clairière, au beau milieu de nulle-part ! Le four de la salle où nous nous trouvions auparavant était là lui-aussi, semble t-il emmené par le « champ magique » nous ayant transporté ! Toutefois Lazarus ne comprend pas pourquoi nous nous retrouvons là. Voilà de quoi nous rassurer… Un orage éclatant au dessus de nos têtes, on partit se mettre à l’abri puis Dalgrob en profita pour équiper son armure à plaque. Lazarus essaya de nous invoquer des destriers magiques mais en vain. Dans la foulée on vit une ombre apparaître derrière notre magicien, le poignardant immédiatement ! Je courus le rejoindre m’assurer de son état, l’ombre ayant momentanément disparue : La blessure du nécromancien n’est vraiment pas belle, un liquide verdâtre sombre sortant de la plaie… Il tenta de nouveau un sort de téléportation mais aucun résultat n’en découla. L’ombre était une femme (locale, surement) aux habits rustiques en peaux d’animaux. Elle m’attaqua à mon tour et lança extrêmement rapidement un couteau recourbé me blessant. Après avoir analysé tant bien que mal ses déplacements, je réussis à la toucher mortellement. Une énorme sensation de fatigue commence à se faire sentir. Lazarus retenta un nouveau sort de téléportation, réussi cette fois, et c’est alors qu’on put apercevoir Ascarion arriver sur son cheval !! Mais trop tard, Lazarus nous envoya à Mithril avant qu’il n’arrive. Pour ma part, je luttais pour empêcher le poison de m’endormir. Sol dur sous mes pieds, herbe ayant disparue, nous étions dans la salle où les prêtresses de Mithril nous avaient accueillis une semaine avant. Je m’efforçais inlassablement à maintenir mes yeux à demi-éveillés (le poison faisant de plus en plus effet) quand Lazarus lâcha finalement le fragment, Dalgrob le récupérant pour le donner à Harnarre. Un autre fragment fut amené dans la salle par un groupe de magiciens et les deux furent assemblés, mes yeux se fermant cette fois-ci pour de bon. Je fus réveillé plus tard par un vent extrêmement violent et une lumière éblouissante, rendant encore plus difficile la réouverture des yeux. Autour de moi, tout le monde était propulsé par cette tempête contre les parois de la salle : une énergie surpuissante semblant provenir de l’épicentre !! Pendant ce temps, j’apercevais Dalgrob tenter de sortir de la pièce difficilement. Je le rejoins, encore engourdi par les effets du poison pour finalement réussir à sortir de la salle et regagner l’extérieur. On commença à ressentir d’énormes volutes de chaleur provenant de l’épicentre, un gigantesque dôme crépitant recouvrant une partie de la ville ! On courut se mettre à l’abri, le secteur semblant quant-à-lui avoir été sécurisé et vidé de ses habitants auparavant (les dirigeants de la ville avaient du prévoir cette éventualité). Lazarus sortit à son tour de la salle et nous rejoint, Harnarre le suivant de près hurlant de quitter les lieux le plus rapidement possible. Nous suivrons son conseil et sortirons finalement du dôme où nous pouvions de nouveau nous entendre en respirant de l’air frais, à notre grand soulagement. |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Dim 1 Mai 2022 - 12:14 | |
| -------------------- CHAPITRE 11 -------------------
MADREHR - 19 : (suite) Ma fatigue liée au poison reprenant le dessus, Harnarre me confia une petite fiole au liquide bleu-scintillant, m’expliquant d’en boire un tiers. Chose faite je pus constater, quelques minutes plus tard, le poison verdâtre sortir de mes quelques plaies ! Dalgrob annonça retourner dans le dôme après avoir aperçu d’étranges créatures noires se diriger vers la salle des fragments. Des créatures comme celles-ci me rappelaient les descriptions faites par Throng et Mazin concernant Belsameth et ces sbires. La déesse en personne dans le coup, je n’arrivais pas à y croire mais n’avais de-toute-façon pas le temps d’approfondir la réflexion. J’accompagnais Dalgrob. Nous arrivâmes au contact des créatures tandis-que Lazarus partait en direction de la salle des fragments. Soutiens divins de Madriel et Goran dont je ressentis la présence, je me lançais dans le combat sans réfléchir aux conséquences d’un tel choix… Suicidaire. Mais peu importe, laisser ces créatures prendre possession des fragments venait à mettre en danger l’intégralité du Gheslpad et toute cette mission ne pouvait avoir eut lieu en vain. Je me ruais sur l’un des monstres : Mon combat le plus abouti. Ne relâchant pas un instant mes efforts, je poussais cet immonde cornu vers ses derniers retranchements. Soudain une de mes chevilles se tordit, me rappelant un instant cette sensation déjà connue lors de ma fuite aux portes de Bourok-Thorn. Dieux soient loués, la douleur ne se fit que peu ressentir et je pus reprendre immédiatement le combat, la déconvenue se résumant à une simple perte d’équilibre. Après une longue et intense rixe, je pris finalement le dessus pour achever mon adversaire privé de ses bras et tête tranchée. Je partis immédiatement soutenir Dalgrob qui, de son côté, en contenait deux ! Nous nous en débarrassâmes avant de voir apparaître d’autres créatures s’apprêtant à faire valoir un surnombre totalement ingérable (la pression engendrée par le dôme jouant déjà en notre défaveur). Je vis tout à coup deux cavaliers arriver, pénétrant dans la salle où se trouvait Lazarus, mais mon attention fut rapidement attirée par Harnarre qui immobilisait plusieurs créatures, une aura lumineuse autour d’elle. Probablement fatiguée par une telle demande magique, l’aura s’affaiblit peu-à-peu pour finalement laisser s’approcher les monstres… avec pour seule arme défensive son long bâton. Le temps de la rejoindre, elle était désormais sans défense, assommée par les derniers coups reçus et bientôt maintenue par la tête ! Mes couteaux lancés sur le monstre le ralentirent, attirant son attention, mais à ma grande surprise un carreau d’arbalète lui transperça le crâne, Harnarre relâchée par la même occasion. Deux chevaliers en armure entrèrent ensuite dans la salle de réunification fragmentaire, l’un d’entre-eux portant une belle arbalète. Semblant retrouver ses esprits bien-que complètement vidée de ses forces, je conduisis la magicienne en sécurité puis partis rejoindre Dalgrob. Tout à coup le dôme crépitant sembla disparaître, pression ambiante s’atténuant et laissant nos agresseurs quasi sans défense, inertes ! Nous les abattîmes avec notre nain après-quoi je ne pus m’empêcher de m’effondrer, totalement épuisé. Je lâchai mes armes et me traînais vers un mur m’y reposer. Je sentais à mes cotés une chaleur douce et revigorante. Coréhan ? J’avais en ce moment une vue en contre-plongée sur son immense statue et lui-aussi nous aurait soutenus durant cette épique bataille. Je vis ensuite Lazarus administrer les premiers soins à notre magicienne, gisant au sol. Le grand-prêtre et gouverneur Emili Deriguesh arrivant sur les lieux peu après, notre nécromancien lui annonça la réunification des trois fragments. Le haut-responsable de Mithril, semblant alors déçu de la nouvelle, quitta rapidement les lieux. Curieux… Difficilement relevé et boiteux, je le suivis jusqu’au temple de Coréahn au sein duquel une réunion exceptionnelle était déjà organisée afin de discuter des événements ayant eu lieux et d’en organiser les futures mises-en-place. On y parlera de l’assemblage fragmentaire : La mise en sécurité à Lokil en attendant les décisions finales, telle était la volonté première du conseil. D’autres sujets d’ordre « astral » et magique commencèrent ensuite à prendre le dessus des discussions. Ceci sortant de mes prérogatives, je m’éloignais peu à peu des débats pour finalement quitter les lieux, trouver et recevoir des soins auprès d’un médecin de la guilde de Madriel. Sutures douloureuses, bandages effectués, potion régénérative bue et bâton de marche à l’appui je partis rejoindre ma chambre d’hôtel où un bon lit et une immense fatigue m’invitèrent au sommeil du juste.
MADREHR - 20 : Je suis réveillé par Lazarus qui m’informe qu’un lieutenant du nom d’Elerine nous attend dans la salle de déjeuner de l’hôtel, vidée pour l’occasion. Il me donnera des nouvelles de Harnarre qui, à-présent entre de très bonnes mains, devrait être en convalescence durant plusieurs jours. Il continuera en nous annonçant une dernière responsabilité donnée par le conseil et soutenue par nos supérieurs hiérarchiques respectifs : Aller à Lokil en tant qu’ambassadeurs. D’après eux, qui mieux que nous pour expliquer et décrire la situation ayant eu lieu ces derniers jours, détails de notre périple à l’appui ? Ces informations (parmi lesquelles l’utilisation du fragment) pourraient être nécessaires à la grande cité de la connaissance pour son organisation «fragmentaire» à venir. A ce titre, nous y serons téléportés. Je demandai malgré tout à rencontrer un responsable Veshien afin d’informer officiellement sur les évènements des prochains jours. Le capitaine Séléros s’engagera à faire suivre immédiatement les infos à mon Général, Egredhon. En attendant la mise en place de la téléportation, je partis rendre visite à Harnarre mais fus stoppé (à mon grand désarroi…) par une sécurité interdisant l’accès immédiat à la superbe magicienne. Mon statut de lieutenant Veshien n’y changea malheureusement rien. Aussi lui fis-je porter un magnifique bouquet de fleurs pour son réveil, petit mot à son égard inséré discrètement. La convocation pour la téléportation arrivera dans l’après-midi, les prêtres réunis pour mettre en place le sort. Une prêtresse, Elisabeth, ne cesse de me draguer pendant la courte mise en place du rituel. Le «voyage» se fera peu de temps après, nous déposant au milieu d’une plaine rocailleuse aride à la chaleur écrasante. Nous sommes dans le désert occidental d’Oukroudahn, au sein d’un site aménagé de vieux monuments et obélisques taillés dans la roche environnante, gravés en langues oubliées, face à une grande montagne accessible via un sentier. Je demandais les raisons d’un tel éloignement du site d’ « atterrissage », Lazarus évoquant une sécurité face aux possibles arrivées trop près de Lokil de sources astrales ou magiques hostiles. Ce site n’était autre qu’une porte ancestrale ouverte à tout déplacement astral, non réservée à la vie sur terre utilisée durant la Grande guerre : Un « pont » de très grands dangers. Près d’une heure de marche s’écoula avant d’entendre des bruits de chevaux et voir arriver sur sa monture Askarion (encore lui) et cinq hommes à pieds. Il nous expliquera que les fragments allèrent jusqu’à provoquer une distorsion du temps et que le troisième fut récupéré il y a trois jours. Hors il n’y a que douze heures que les incidents liés à ce dernier eurent lieux ! Je ne compris strictement rien à ce lot d’explications auquel participa Lazarus et il faut bien reconnaître que, de toute façon, ma volonté première n’était plus dans ce domaine mais bel-et-bien de retourner dans ma ville de Läve et y trouver quelques jours de repos mérités. Askarion continuera en nous annonçant la cage en éhogue terminée par les nains. Mais alors que je constatais avec stupeur de nombreuses armes en Terres Lokilienne et que j’en demandais les raisons, le guerrier elfe ferma la discussion pour mieux nous remercier de notre aide dans cette difficile épreuve. N’appréciant pas cette façon d’agir, surtout après nos rôles dans cette affaire, j’insistais en revenant sur le sujet, le chevalier le détournant une nouvelle fois en ajoutant que certaines choses ne pouvaient être sues par tous pour des raisons sécuritaires. Un début de discussion houleuse se fit de nouveau sentir à mesure que je critiquais ses façons d’agir en ne mâchant pas mes mots. M’approchant de lui vivement, Lazarus et Dalgrob s’interposèrent pour éteindre les mèches. D’un léger signe du regard, le nain attira ensuite mon attention sur les gardes elfes ayant posé la main au fourreau. Qu’ils essaient … |
| | | Petit-Souhait38 Ecuyer
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| Sujet: Re: COMMUNIS FORMA (Epopée Terres Balafrées) ---------- Complète ----------- Lun 2 Mai 2022 - 8:49 | |
| -------------------- CHAPITRE 12 -------------------
MADREHR - 20 : (suite) Arrivés finalement à Lokil-même, on nous fit conduire dans nos quartiers. Un contexte me rappelant quelques peu Bourok-Thorn par notre interdiction de sortie de la zone réservée aux « étrangers ». Une femme, Sékielle, au look garçonnet et traits-tirés viendra nous contacter quelques heures plus tard, nous conviant à une réunion organisée dans une salle prévue à cet effet. Magnifique : on peut y observer le brûlant désert d’Oukroudahn environnant avec une vue quasi panoramique. Somptueux ! Sékielle nous informe de la prise en charge des fragments par Lokil. Elle nous expliquera, sans entrer dans les détails, avoir aussi été en possession d’un fragment par le passé et en connaitre les effets liés (son regard se tournant alors vers Lazarus et son vieillissement prématuré). Après ma demande de précisions concernant le rôle de l’elfe dans toute cette histoire, elle nous racontera que ce dernier travaille pour Lokil et que c’est lui qui engagea Mazin et Myolance pour récupérer les fragments. Une véritable toile d’araignée, quasi incompréhensible. Mazin ne m’avait, effectivement, pas tout dit… Loin de là. Durant le conseil, Lazarus demandera des infos sur les lieux de notre escale involontaire lors du retour « fragmentaire » d’Artécé : Nous étions dans les plaines de Ledes, au Nord de Mithril, Sud-ouest d’Artécé. J’ajoutais à cela ma surprise d’y avoir trouvé Ascarion et en demandais les raisons. « Simple coïncidence » selon le conseil ! Ben voyons… Si on ajoute à cela le regard que m’a porté l’elfe en réaction à ma remarque ! Bien-que fortement agacé par ce ramassis de secrets flagrant, je n’ai pas insisté sur le sujet. Concernant nos confrontations Mithrilliennes, il s’agissait de créatures issues de magie pure et Belzameth en personne pourrait en être à l’origine. Le damné n’était donc pas le seul à vouloir le fragment. Sékielle continuera en expliquant que le fragment aurait pour valeur l’amplification de la magie pure. Une sorte de pont entre les différents « plans » (titans, dieux, êtres vivant …) puisqu’utilisable par chacun d’entre eux. Posséder un fragment et ses atouts astraux reviendrait à pouvoir empiéter sur les autres « plans » par voie magique et risquer le déséquilibre du Ghelspad, seconde guerre humano-divino-titans à la clef ! Le collier d’éhogue ? Un faible canaliseur d’énergie à échelle humaine, sans lequel l’avenir de l’utilisateur d’une telle source de puissance disparaitrait par vieillissement instantané du vivant ou incinération d’un mort. Le damné qui récupéra le collier de Mazin le savait mais pas moi ? Et encore moins Lazarus ?? Je ne peux m’empêcher de grincer des dents en repensant à notre épopée et tous ces non-dits ! Un simple caillou d’apparence… Nous passerons plusieurs heures à raconter en détails l’intégralité de nos péripéties. Suite à ce comité, Askarion m’attrapera en aparté, m’annonçant d’un ton froid et menaçant qu’il ne m’autorisera plus un comportement tel que celui enregistré avec lui depuis Bourok-Torn. Je ne pus m’empêcher de lui renvoyer la pareille, tout aussi agressivement. D’après Dalgrob (qui s’interposa une fois de plus en lui demandant de bien vouloir rejoindre ses quartiers) je deviendrais « nain ». Avec recul, un véritable nain séparait un humain et un elfe en conflit… De quoi faire sourire. Désormais quelques sages Lokiliens ne nous lâchent plus du regard : L’incartade précédente en zone puritaine a probablement conforté leur idée isolationniste selon laquelle toute personne étrangère à Lokil n’a rien à y faire. Qu’ils se rassurent, je ne compte pas rester indéfiniment dans ce lieu froid et austère.
Troisième mois d’automne - EHNKEHR, le 3 : Nous sommes restés sept jours à disposition de l’autorité Lokilienne, période durant laquelle Lazarus ressentit en lui la très nette sensation de combats « astraux ». On nous tiendra par la suite informés de la réussite finale du processus d’enfermement magique des fragments dans la cage d’éhogue et de l’affrontement astral victorieux face à Belsameth. Une chose est annoncée : Il faudra en attendre de réelles représailles, cette dernière n’ayant assurément pas apprécié sa défaite momentanée.
Une autre chose est à présent certaine : Notre rôle dans cette quête prend fin. Nous pouvons retourner auprès des nôtres conter nos exploits et profiter au maximum d’un calme qui, semble t-il, ne sera pas fait pour durer …
Argyle Wishlow
THE END
Des épopées hebdomadaires auxquelles on pensait bcp plus qu'au travail !
- Petit Souhait - |
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